Un agent aéroportuaire marocain accuse l’entraîneur de Monaco d’injures racistes

Marco Simone, l’actuel entraineur de l’AS Monaco et ancien joueur de l’AC Milan, est soupçonné d’avoir tenu des propos racistes envers un Marocain. Placé provisoirement en garde à vue, le technicien de nationalité italienne a été entendu hier, mercredi 11 avril, dans la matinée, par la Police aux frontières de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, à Paris, avant d’être relâché quelques instants plus tard, a fait savoir l’AFP.

Les faits remontent au 15 août dernier. Le coach de l’équipe monégasque, qui évolue actuellement en deuxième division du championnat français, s’apprêtait à prendre un avion de l’aéroport parisien. Un enfant qui se trouvait en sa compagnie, et dont le lien de parenté n’a pas été précisé, jouait à proximité d’une femme assise dans un fauteuil roulant. C’est alors qu’un agent portuaire marocain est intervenu auprès du coach pour lui demander de surveiller l’enfant en question. Marco Simone aurait mal pris la remarque. Selon des témoignages, il aurait insulté à plusieurs reprises l’agent marocain. Ce dernier n’a pas tardé à riposter. Il s’est, en effet, rendu le lendemain à la police pour déposer plainte. Les injures qui auraient été proférées seraient de caractère raciste.

Près de neuf mois après les faits, Marco Simone et l’agent portuaire dont le nom n’a pas été révélé, se sont de nouveau revus. La police a organisé, mercredi, une confrontation entre les deux protagonistes. L’enquête ne fait visiblement que commencer. La police devrait entendre dans les prochains jours des témoins qui étaient présents au moment des faits.

Bien que cette affaire se soit déroulée loin des terrains de football, elle n’est pas sans rappeler celle de Kamel Chafni. Pour rappel, le joueur franco-marocain d’Auxerre avait, dans un premier temps, accusé l’arbitre Johann Perruaux d’avoir tenu à son égard des insultes racistes, à savoir : «Casse-toi l’Arabe», lors de la rencontre ayant opposé son équipe à Brest, le 17 décembre dernier. L’affaire avait, toutefois, été rapidement étouffée par un réglement à l’amiable entre les deux hommes.