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Grand Angle

100 jours de Benkirane : La cohésion, grande absente

L’équipe Benkirane vient de dépasser le cap des 100 jours. Une période durant laquelle, l’exécutif a réussi la prouesse de constituer la principale actualité que s’arrachent les médias. 

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Temps de lecture: 3'

Jamais un gouvernement, auparavant, n’a enregistré pareil «exploit». La cohésion entre ses quatre composantes laisse à désirer; les couacs entre ses ministres sont multiples, au point de se demander s’il y a quelqu’un au gouvernail. Benkirane s’il ne joue pas au spectateur impuissant, se range du côté de ses ministres du PJD, comme il l'a fait dans le duel qui a opposé, la semaine dernière, Mustpaha El Khalfi, ministre de la Communication, à Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des Sports, au sujet de l’interdiction, décrétée par le premier, de la publicité des jeux du hasard sur 2M. Malheureusement, cet incident est tout sauf un cas isolé. Depuis le 4 janvier, date de l’installation de ce gouvernement, les couacs entre ses membres sont fréquents aucun parti de l’alliance ne peut se targuer d’être à l’abri de ses «tirs amis».

PPS contre PJD

Quelques jours après la nomination de El Houcine El Wardi issu de la formation du PPS (ex-communiste) à la tête du département de la Santé, une divergence de vue éclate entre lui et la très conservatrice Mme Bassima Hakkaoui, du PJD, ministre de la Solidarité et de la famille, au sujet de l’avortement. Le premier se prononce pour un assouplissement des restrictions contre l’avortement. Il s’est déclaré favorable à la mise en place de normes facilitant le recours à ce genre d’opération dans des cas bien précis comme le viol ou l’inceste. C’était avant le suicide de la mineure Amina Filali. La réplique de  Bassima Hakkaoui ne s’est pas faite attendre, dans un entretien accordé au site du MUR (Mouvement unicité et réformes), la matrice du PJD, elle a critiqué, la position du camarade, suggérant que seul un referendum pourrait changer l’interdiction de l’avortement, en vigueur actuellement au Maroc.

PPS contre Istiqlal

C’est encore une fois, El Houcine El Wardi qui est la cible d’attaques virulentes, mais cette fois, de la part des partisans de l’Istiqlal. Sa mise à l’écart de certains cadres, notamment le secrétaire général de ce département, issus de ce parti  au ministère de la Santé nommé par son prédécesseur, Yasmina Baddou, est à l’origine des hostilités. Sa décision d’enquêter sur certaines acquisitions de médicaments à davantage aggraver la tension entre les deux formations, pourtant membres de l’alliance gouvernementale, au point que des députés du parti Istiqlal brandissaient la menace de voter contre le budget du ministère de la Santé avant de se rétracter. Ce geste n’a pas pour enterrer la hache de guerre. El Houcine El Wardi, selon des sources au PPS, est déterminé à écarter Rahhal Makkaoui (ancien ingénieur  à l’ONEP) et nommer un autre secrétaire général. Un autre membre de l’Istiqlal est dans la ligne de mire du ministre, il s’agit de Omar Menzhi, patron de la direction de l’Epidémiologie. Les mêmes sources nous confient que «c’est juste une question de temps».

PJD contre Mouvement populaire

Durant les mois de janvier, février et mars, les deux partis vivaient une lune de miel parfaite. Les ministres du MP épargnés, jusqu’au là, par les «tirs amis» de leurs collègues du PJD. La suite des événements a montré qu’il ne s’agit que d’une trêve. Avril, Mustapha Ramid, à la tête du département de la Justice, à l’occasion d’une rencontre à Marrakech avec le salafiste Mohamed Maghraoui, connu pour sa fatwa autorisant le mariage avec une fille de 9 ans, déclare que «des gens du monde entier (y) viennent pour passer beaucoup de temps à commettre des pêchés et s’éloigner de Dieu». Le ministre du tourisme était dans l’obligation de répliquer par réaffirmer son engagement à poursuivre la mise en œuvre de la stratégie de son département, «dont il est, avec le chef du gouvernement, le seul responsable et interlocuteur». Cette crise avec le MP ne s’est à peine estompée que surgit une autre entre le ministre de la Communication et son collège à la Jeunesse et des Sports au sujet de l’interdiction de la publicité des jeux de hasard sur 2M. La tension se poursuit entre les deux formations, samedi c’est autour du secrétaire général du Mouvement populaire, Mohand Laenser, également ministre de l’Intérieur, de fustiger ceux qui tentent de restreindre le champ des libertés, une allusion aux propos de Ramid et à la mesure de El Khalfi.

PJD contre Istiqlal

La publication par le ministère de l’Equipement de la liste des bénéficiaires d’agréments de transports routiers a ouvert un front de tension entre le PJD et l’Istiqlal. Une mesure effectuée en dehors de toute concertation préalable avec les autres composantes du gouvernement. Médiatiquement, le PJD a gagné du galon en se présentant comme le champion de la lutte contre l’économie de rente, chose que la direction de l’Istiqlal n’a nullement apprécié. Après quelques jours de silence, Karim Ghellab, l’ancien ministre des Transports, le brise en déclarant à une radio privée que «la lutte contre l’économie de rente ne date pas d’aujourd’hui. Elle a commencé avec le gouvernement précédent que conduisait Abbas El Fassi». Et d’ajouter qu’ «à la tête de ce département, j’ai procédé à la suppression des agréments des transports de marchandises. De la même manière, j’ai supprimé les agréments relatifs au gardiennage et au nettoyage des ports». Une sortie médiatique qui a forcé le PJD à opérer un léger repli et à avouer que la liste des agréments de transports routiers est l’œuvre de l’équipe de Abbas El Fassi.

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Auteur : Soufiane1979
Date : le 12 avril 2012 à 19h09
C'est bien à partir du moment ou ça entretien un débat public...
?
Auteur : rafikdefrance
Date : le 12 avril 2012 à 18h55
jamais contents!!

les chiens aboient la caravane passe!!!!
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