Sur les deux premiers mois de l’année, la facture énergétique du royaume s’est établie à 15,46 milliards de dirhams, soit une hausse de 23,2% comparée à la même période de l’année, indique des statistiques du ministère de l’Energie, des Mines et de l’Eau, publié mercredi. Cette facture énergétique, qui représentait 25,6% du total des importations du pays à fin février, est alourdie par le pétrole brut et le gasoil-fuel qui, à eux seuls, représentent 66,17% du montant global. Parallèlement, une augmentation plus ou moins importante des autres matières énergétiques est notable.
Les importations énergétiques, quant à elles, ont connu une augmentation de 16,4%. Cette hausse est marquée par les importations de charbon qui ont presque doublé. A plus d’un milliard de dirhams, les achats à l'étranger de charbon ont grimpé de 95,5% à fin février par rapport à l’année dernière.
De quoi s’en sortir...
Actuellement, le Maroc compte sur les différents projets d'énergies éolienne et solaire, en cours de réalisation, pour lutter contre sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Selon le ministère, la réalisation du projet d'énergie éolienne vise une puissance installée totale de 2000 Méga Watts (MW) et celui de l'énergie solaire cherche à mobiliser 2000 MW. Ces projets «devront permettre de faire passer la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée totale à 42% à l'horizon 2020 contre 32% actuellement», a récemment indiqué Fouad Douiri, ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, rapporte AFP. Par ailleurs, ces programmes sont appuyés par des institutions, notamment, la Banque mondiale via un prêt de 297 millions de dollars octroyé en novembre dernier. L’Union européenne, quant à elle, a fait un don de 37 millions d’euros au royaume toujours pour soutenir le développant de ces sources d’énergie.
...Mais pas à court terme
Sur les marchés internationaux, les prix ne font que flamber. Les besoins du royaume sont de plus en plus importants, tant en matière d’industrie que de consommation. Les projets déployés actuellement ne sont pas exploitables à court terme. Entre temps, le Maroc continuera à importer ses produits énergétiques. Ce qui effraie un peu dans tout ça, c’est le pétrole, vu la forte oscillation de son prix sur le marché et qui est bien plus élevé que celui prévu par le projet de loi de finances 2012. En effet, ce dernier prévoit le baril de pétrole à 95 dollars. Pourtant le prix du baril n’a atteint ce montant qu'une seule fois depuis début février, se situant depuis lors à plus de 100 dollars. Et depuis début mars, la presse nationale parle d’une possible augmentation des prix des carburants sur le marché national en conséquence de la hausse des prix à l’échelle internationale.