850 millions de dirhams de résultat net part du groupe (RNPG). C’est le profit dégagé par la BMCE Bank en 2011, soit une hausse de 4% en comparaison à l’année précédente. Selon le top management de la banque, ce résultat aurait pu être meilleur, «n’eût été l’impact des activités tributaires de la volatilité des marchés».
Le souci actuel de l’entreprise est de rétablir l’équilibre au niveau de ses filiales européennes. En effet, l’un des talons d’Achille du groupe bancaire a été sa filiale londonienne, l'ex Medicapital, rebaptisé il y a quelques années BMCE Bank International Londres. Bien que restée déficitaire, son déficit a été considérablement réduit en 2011. En revanche, les performances réalisées par la filiale madrilène, bénéficiaire, a permis d’amortir le choc. Pour combler les lacunes, BMCE veut poursuivre l’optimisation de ses structures européennes entamée au cours de l’année dernière. L’idée est de fusionner les filiales européennes, avec Madrid comme «entité absorbante». Ceci «pour permettre à ces filiales de travailler avec des fonds propres élargis plus confortables» a signalé à l’Economiste, Brahim Benjelloun-Touimi.
L’Afrique au cœur de la stratégie
Depuis quelques années, BMCE Bank a misé sur une ouverture sur l’Afrique, qui, comme en témoigne les résultats 2011, lui réussit bien. En effet, elle doit une bonne partie de sa performance en 2011 à ses filiales subsahariennes, en l’occurrence La Congolaise de banque et Bank of Africa. «L’Afrique contribue à elle seule à hauteur de 36%» du résultat, a déclaré à Les Echos Mohamed Bennani, directeur délégué chargé des finances et des risques.
Malgré la crise en Côte d’Ivoire, BMCE s’en est bien sorti. Le troisième groupe bancaire marocain pourrait renforcer sa présence en Afrique subsaharienne via l’acquisition de nouvelles filiales. D’ailleurs, l’acquisition des parts dans le capital du groupe Banque Atlantique seraient en vue.
La finance islamique n'est pas oubliée
Un autre champ sur lequel le groupe a l’œil : la finance islamique. Le groupe se dit «prêt à s’engager de manière durable une fois que le cadre juridique sera établi. Sur ce plan, il faut dire que les choses avancent peu à peu, surtout que le gouvernement Benkirane est pour la pratique d'une finance respectant les règles de la Charia au Maroc.