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Grand Angle

Huile de table : La contrebande algérienne inquiète les industriels marocains

La contrebande bat son plein dans la région de l’Oriental marocain et l’huile de table n’est pas épargnée. Les recettes des industriels marocains dans la région s’amaigrissent considérablement au fil du temps.

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500 à 1000 tonnes d’huile de table, en provenance d’Algérie, seraient introduites de manière illicite sur le marché marocain chaque mois, estime Samir Oudghiri Drissi, président de l’Association des raffineurs du Maroc et DG de Lesieur Cristal. Même si la douane marocaine ne confirme pas les chiffres, elle ne les infirme pas pour autant. Ces chiffres représentent «5% de la consommation nationale et 60% de la région orientale» a-t-il déclaré à l’Économiste. Sachant que la consommation mensuelle d’huile de table au Maroc se situe entre 20 000 et 25 000 tonnes. En une année, l’huile de table algérienne atteint les 80% dans les épiceries de la région de l’Oriental. L’essor de la contrebande inquiète les producteurs nationaux qui peinent en ressources humaines, matérielles et financières investis à long terme pour obtenir de tels résultats. «Il faut jusqu’à huit ans pour atteindre une distribution numérique de 40 à 60%», affirme M. Oudghiri Drissi.

Principale cause : l’écart des prix

A Oujda, la bouteille d’huile de table algérienne de cinq litres coûte 55 dirhams. Alors que la marocaine est vendue entre 78 et 83 dirhams selon la marque. Conséquence : les entreprises locales enregistrent d’énormes pertes dans la région de l'Orientale [Oujda, Nador et même à Taza]. Le produit algérien «pourrait demain arriver à Meknès, voire à Casablanca», s'alarme le président des raffineurs. La situation est d’autant plus alarmante qu’«il est difficile aujourd’hui de faire tourner correctement nos agences. Certains concurrents ont commencé à réduire les effectifs», a-t-il ajouté. M. Oudghiri Drissi précise tout de même que «les industriels algériens ne sont pas en cause, mais les contrebandiers».

Risque sanitaire

A côté des chiffres d’affaires réduits, les industriels soulèvent la problématique de la qualité de l’huile contrefaite. «La production locale est très contrôlée. Qu’est-ce qui garantit que l’huile de table algérienne de contrebande l’est aussi ?», s’interroge M. Oudghiri Driss. Car si la ménagère se soucie en général du prix, ce n’est pas toujours le cas pour la qualité des produits. En tout cas pas au point de les vérifier minutieusement. Ce qui expose littéralement la population à un risque sanitaire important. L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) assure mener des rondes pour sécuriser le marché. La douane aussi dit traquer «sans relâche les produits de contrebande, y compris l’huile de table». Toutefois, les industriels sont décidés à mener leur bataille jusqu’au bout. Ils prévoient prochainement une rencontre avec le ministère du de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies. Il sera question pour eux de présenter leur inquiétudes, car une solution gouvernementale s'impose. A noter que la contrebande algérienne dans la région de l'Orientale concerne presque tous les produits de consommation.

voici d'autres
Auteur : akacht
Date : le 26 mars 2012 à 20h34
et l'essence ,gaz oil , les pompes,la semoule ,la farine c'est plus que l'huile qui passe tout le monde trouve son compt l'armé ,gendarme et autre
Oriental Free Zone
Auteur : Zenati
Date : le 26 mars 2012 à 18h20
Une seule solution, faire de la région orientale, une immense zone franche commerciale et industrielle pour faire barrage aux produits de contrebande venus d'Algérie. Le gouvernement algérien encourage ce commerce illicite non sans calculs politiques.
Les oujdis se rappellent que les flux de marchandises étaient plutôt dans le sens contraire dans les années 80 et 90 avant l'arrivée de Bouteflika.
A l'exception du lait Lahda et des dattes, peu de produits algériens étaient offerts sur les marchés de l'oriental. Aujourd'hui, à souk al fellah (dénomination venue d'Algérie) à Oujda, vous avez l'impression d'être dans une ville algérienne. Tout y est, de l'electro-ménager en passant par les produits alimentaires, de la quinquaillerie, des produits cosmétiques et sanitaires jusqu'aux produits pharmaceutiques sans oublier les psychotropes, etc.
Les pouvoirs publics doivent réagir sérieusement et rapidement. Les réfections de façade ne font pas une politique.
Accorder le statut de zone franche à cette région ne coûtera que très peu aux caisses de l'Etat (L' Oriental n'est pas connu pour être un grand pourvoyeur fiscal). Mais il sauvera des milliers d'emploi et favorisera le tourisme dans cette région qui a reçu beaucoup d'investissements sans résultats probants.
Un exemple parmi d'autres
Auteur : participant
Date : le 26 mars 2012 à 17h47
je suppose que cette huile est subventionée par l'etat algerien . Que de pertes de part et d'autre...!!!
huile de table
Auteur : DARDARCOM
Date : le 26 mars 2012 à 17h29
attention a notre industrie huilliere, elle risque de se trouve dans de mauvaises situations , ce qui va faire augmenté les prix encore.
Il faut tue le chat tant qu'il est temps.
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