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Grand Angle

Maroc : Saïdia, le fer de lance [de l'échec] du Plan Azur ?

L’hôtelier espagnol Barcélo a décidé de quitter l’aventure Saïdia, station balnéaire lancée en 2009. Faut-il s’inquiéter de cet abandon pour l’avenir de la station, fer de lance du Plan Azur? Eléments de réponse.

Publié
Saïdia, réputée pour ses plages de sable fin
Temps de lecture: 2'

Coup dur pour la station balnéaire Saïdia très prisée par les MRE en période estivale. Barcélo, le gestionnaire espagnol d’hôtel a décidé de plier bagage et de quitter la station balnéaire, rapporte Le Soir Echo dans son édition d’aujourd’hui mardi 20 mars. «L’information n’a pas été officialisée par la maison mère, mais le désengagement a bien eu lieu en début de l’année 2012, précisément le mois de janvier», souligne le quotidien.

Pour rappel, la station balnéaire de Saïdia a été lancée en juin 2009 dans le cadre du Plan Azur de 2001, une stratégie censée redynamiser le tourisme afin d’attirer 10 millions de touristes en 2010 en créant au total six stations balnéaires : Saïdia, Port Lixus près de Larache, Mazagan à El Jadida,  Mogador à Essaouira, La plage Blanche près de Guelmim et Taghazout au Nord d’Agadir. Aujourd’hui seulement deux ont été ouvertes : celles de Saïdia et d’El Jadida. «Tous les projets ont connu des difficultés et des retards dus à la révision des plans d’aménagements, le retard des travaux, les problèmes du foncier et les changements d’investisseurs, si bien qu’en avril 2009, le ministre du Tourisme Mohamed Boussaïd a redimensionné le plan et a repoussé l’échéance à 2016.», souligne Le Soir.

Atlas Hospitality Morocco reprend le relais

Mais quelles sont les raisons qui ont poussé Barcélo à quitter Saïdia et ses belles plages de sable fin ? En trois années d’exploitation, le groupe espagnol en a eu assez de voir son activité être durement pénalisée par «le manque de dessertes aériennes vers la région, sa faible connexion aérienne, la logistique défaillante, le manque de transport, l’assainissement».

«Le principal c’est que l’hôtel reste. Si Barcélo part, il y a quelqu’un d’autre qui va reprendre l’activité et c’est une bonne occasion pour les professionnels marocains du secteur de prendre le relais», lance Fouad Lahbabi, vice-président de la Fédération Nationale du Tourisme, contacté par nos soins. Effectivement, l’hôtel 5 étoiles de 1220 lits sera repris et géré par la chaîne Atlas Hospitality Morocco, filiale du groupe Royal Air Maroc.

Pour Fouad Lhababi, le départ de Barcélo ne doit pas être vécu comme un coup dur pour la station balnéaire. Le mot d’ordre : rester positif. «Une station balnéaire ne se développe pas en l’espace de deux ou trois ans ! C’est une affaire de 15 ans. Il a fallu près de 20 ans au Général de Gaulle pour construire et développer la Grande Motte en Méditerranée. Les gens sont pressés et oublient qu’avec la crise internationale et la sécheresse actuelle que vit le pays, l’année s’annonce très difficile. Si la station est définitivement livrée dès 2015, ce serait déjà merveilleux».

Plus d'hôtels et de pub

Mais comment alors régler le problème de transport ? Selon lui, la priorité doit être donnée à la construction d’hôtels. Plus il y aura d’hôtels, plus le produit sera attractif pour les tours opérateurs qui mettront plus d’entrain à vendre la destination. Les avions seront pleins et tout cela permettra à la station de se développer plus vite et de remédier notamment aux problèmes de transport et de dessertes. Par ailleurs, il ajoute qu’il faut faire plus de promotion de la destination auprès des touristes étrangers mais également marocains.  D’ailleurs, une campagne destinée au marché marocain va démarrer vers la mi-avril, souligne Kamal Bensouda, PDG d’Atlas Hospitality Morocco dans le Soir.

Malgré cet optimisme des professionnels du tourisme, d’autres groupes hôteliers songeraient à quitter également la perle de la Méditerranée. Selon le Soir, le prochain sur la liste pourrait être Iberostar. Quant à Golden Tulip, dont l’ouverture de l’hôtel est prévue cette année serait en train d’abandonner le projet.

bladi hia hadi
Auteur : kadhi
Date : le 12 mai 2013 à 11h53
je suis tout a fait d accord avec toi est dieu sait qu on aiment tant notre maroc mais pour faire avancer les choses c tres tres dur les mentalites ne changent pas mais ce ne m enpeche pas d aller au bled et bien profiter voila
c'est un problème de mentalité
Auteur : toon
Date : le 22 mai 2012 à 17h59
je sais que cette conversation date d'il y a 2 mois, mais je voulais y rajouter mon histoire personnel qui résume totalement les problèmes de saidia sur le plan touristique. Mes parents ont vendu leurs biens pour changer de vie et investir dans un projet de "centre de loisir" avec accès handicapés, sur la plage de Saidia. les différents hotels attendaient avec impatience l'ouverture de notre centre, car selon eux, saidia manque énormément d'activités touristiques. tout le matériel a été acheté, tous les papiers étaient en règle. mais depuis que nous sommes arrivés a saidia, nous comprenons pourquoi aucune activité n'est présente : c'est un vrai CAUCHEMAR !!! aucune administration n'est d'accord avec l'autre, on refuse nos demandes par des lois qui n'existe plus depuis 10 ans, mais on nous les accorde quand glisse de l'argent sous la table, certains employés de bureau ne savent même pas lire correctement, d'autre perdent nos dossiers : c'est SCANDALEUX ! mes parents devaient simplement rester 2 semaines pour tout régler... cela fait 2 mois qu'ils y sont et rien n'avance... je pense que notre cas, n'est pas un cas isolé, et à ce rythme là, avec une incompétence administrative accablante, j'ai bien peur que saidia ne se casse vite la figure.
l'économie locale ???
Auteur : pikhasa
Date : le 26 mars 2012 à 16h54
Faire tourner quelle économie locale ??? On parle bien de Saidia dans cette discussion ??? Si on équipe pas la ville d'un minimum de structures: assainissement,voirie,goudronnage des rues etc... et d'un minimum de lieux attractifs,que voulez-vous que les gens viennent faire à Saidia en dehors des deux mois de saison ??? Il faut quand même bien un tant soit peu d'investissements publiques ??? Si l'on se renferme (ce qui est déjà le cas à Saidia en hiver) il ne reste que ce qui s'y passe déjà: le développement de la prostitution par et pour les locaux !!!
MEUH OUI
Auteur : mmeeehhhh
Date : le 25 mars 2012 à 21h24
faire tourner l'économie locale est 100 fois plus importantes que de claquer des millions d'argent public pour enrichir des gens qui le sont déjà et qui écrase tout sur leur passage sans aucun remord.

VIVE LE MAROC PROFOND ET DEHORS LES STRUCTURES QUI BOUFFENT LE PAIN DES MAROCAINS

On a vendu marrackech laissez nous le reste...
Et puis ....???
Auteur : pikhasa
Date : le 24 mars 2012 à 12h16
Bien sûr que l'on pourrait toujours construire toutes les autoroutes,routes,lignes de chemins de fer,TGV,lignes aériennes provenant de tous les pays du globe.... mais pour que les utilisateurs de ces services aboutissent où ??? Dans un coin du Maroc sans aucunes infrastructures ? désertique 10 mois/12 ? une ville comme Saidia , (en hors saison), avec ses rues boueuses à la moindre goutte de pluie ? les détritus garnissant les trottoirs ? Les soirées du week-end, avec ses 2 "discothèques" ses ivrognes etc...??? Dans l'état actuel de Saidia, on pourrait offrir le voyage que ça ne donnerait pas plus envie d'y venir.... Alors on attend l'été et les MRE (car il ne faut pas oublier que 80 à 90% des touristes aux mois de juillet/août sont des familles ou des jeunes Marocains résidents à l'étranger), qui ne pensent pas grand chose du nouveau complexe "Fadesa" et ses 3 hôtels de "luxe" puisqu'ils préfèrent le plus souvent rester à Saidia "centre ville". Développer la ville de Saidia est la première initiative à prendre si l'on veut que ce coin fonctionne comme il se doit !!!!
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