Terrorisme : Ouverture en Espagne du procès de neuf islamistes marocains

Les membres de ce groupe sont mis en cause pour appartenance à un groupe qui aurait préparé d’une part des actes, dits terroristes, en vue de libérer les villes de Sebta et Mélilia et d’autre part de convertir, de nouveau, tout le territoire espagnol en un Al Andalousse. Cette cellule s’est constituée en avril 2005 dans la mosquée Sebti Darkaouia, où, selon l’agence EFE, prêchaient deux religieux marocains qualifiés de radicaux.  

Par ailleurs, EFE rapporte que parmi les neuf accusés figure un militaire, Abdelkrim Chaib Abdelaziz, travaillant dans la caserne de El Hacho. Le concours de ce soldat à la réussite des plans du groupe islamiste était déterminant. Et pour cause, selon toujours la même agence, les neuf accusés s’apprêtaient à commettre des  actes spectaculaires à l’image des attentats du 11 mars 2004. Le militaire connaît bien le maniement des armes et la fabrication des explosifs ainsi que le lieu où ils sont emmagasinés dans la caserne d’El Hacho.

L’armée de Al Mahdi visait le port de Sebta

Le groupe, autoproclamé «l’armée de Al Mahdi», comptait financer ses opérations par le biais d’attaques contre de petites gens, comme ce fut le cas en août 2006, lorsqu’un membre de la cellule a tenté de voler un petit commerçant. Une tentative vaine.

Ce groupe préparait des actes terroristes contre une église, le port de Sebta et un ferry. Des objectifs sélectionnés par deux frères appartenant à la même structure.

L’agence EFE croit savoir que le parquet de l’Audience Nationale de Madrid, le tribunal spécialisé dans les affaires de terrorisme, demandera contre les neuf mis en cause dans cette affaire des peines oscillant entre huit  et onze ans de prison.