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Grand Angle

Maroc : Le secteur agricole en péril en 2012 ?

2012 apporte son lot de défis pour l’économie marocaine. Alors qu'une année particulièrement difficile s'annonçait pour le secteur touristique, il y a quelques semaines, place au secteur agricole touché par la secheresse et le gel. La campagne agricole s'annonce difficile.

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Les professionnels et l’administration en charge du secteur agricole s’accordent pour dire que l’année s’annonce difficile voire très difficile. Ces derniers temps le climat ne s'est pas montré clément avec les cultures. La vague de froid et la faible pluviométrie observés défavorisent le volume des récoltes. Si jamais la tendance se confirme au cours de l’année, les spécialistes prévoient un ralentissement de la croissance puisque l’agriculture occupe une place majeure dans l’économie nationale.

Si l’on se réfère à la contribution de la valeur ajoutée agricole à la croissance nationale ces dernières années, une mauvaise campagne agricole coûterait entre 1 et 2 points de croissance du PIB, selon Les Echos. A titre d’exemple, la production de céréales atteindrait tout au plus, «selon les prévisions les plus optimistes, un volume de l’ordre de 20 à 25 millions de quintaux», indique, à L’Economiste, une source du ministère de l’Agriculture. Ces prévisions sont loin des 41 millions de quintaux récoltés en 2011 ou encore du record de la saison 2008-2009 de 46 millions de tonnes.

Il faut dire que depuis que les conditions climatiques sont devenues incertaines, l’agriculture nationale souffre énormément de cette instabilité. L’économiste et professeur d’agronomie à l’Institut Hassan II Najib Akesbi, préconise la mise en place «des mesures d’accompagnement en faveur des agriculteurs, notamment en poussant les petits agriculteurs [orientés vers les services à faibles valeur ajoutée et plus dépendants de la pluviométrie] à mutualiser leurs services à travers des coopératives.

Pas de «pessimisme démesuré»

Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), considère que c’est un euphémisme de dire que l’année sera difficile. «Nous pouvons dire que cette année agricole sera d’appréciation moyenne à mauvaise, pour ne pas tomber dans un pessimisme prématuré, ce qu’il faudrait éviter, en dépit du fait que la situation soit plutôt alarmante», a-t-il déclaré à Les Echos. Il reconnait tout de même que toutes les conditions sont réunies «pour que ce soit l’une des pires des pires saisons que l’on ait eue depuis 2007». En effet, à cette époque, seules les céréales étaient touchées, or, cette fois, en plus des céréales, le sucre, les agrumes, les pommes de terre et les légumineuses sont au plus bas. Cette situation est due à la sécheresse et la vague de froid observée au mois de février.

Envers et contre tout, l’accord agricole entre le Maroc et l'Union européenne a été adopté. Si le Maroc ne parvenait pas à remplir les quotas qu'il a pu obtenir, cette année, ce serait un manque à gagné important pour lui. Le contraire arrangerait certainement les agriculteurs espagnols qui se sont farouchement opposés à la l’accord. Ce serait une aubaine pour eux, même si le ministre marocain de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, pense que «l’accord agricole [en lui-même, ndlr] est une opportunité pour l’agriculture espagnole», dans un entretien avec un journal espagnol. A son avis, le secteur agricole espagnol ne sera pas altéré puisque le Maroc a un «très petit» pourcentage sur la demande totale en produits agricoles dans la zone UE. Il pourrait l'être encore plus si le temps ne vient pas en aide aux agriculteurs marocains.

Golo l3am Zine!
Auteur : abdo447
Date : le 29 février 2012 à 23h01
Pendant que les marocains de Base seront durement frappés par la Sécheresse , MARIAH CARREY va prendre un petit chèque de 1Million $$ pour 20 minutes de spectacle !!!
C'est beau le Maroc on prends soin des marocain , la Famine et le Show-Biz !!
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