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Grand Angle

Journalistes voilées au Maroc : Privées d'antenne

L’habit ne fait pas le moine, mais l'apparence fait la journaliste. C’est un adage qu’on dirait inventé pour certaines journalistes marocaines qui souffrent au quotidien d’une discrimination à cause de leur voile islamique. Aujourd'hui, le ministre marocain de la Communication, Mustapha Khalfi, condamne ces discriminations.

Publié
/DR des musulmanes à part entière
Temps de lecture: 2'

«Aucune discrimination et aucun jugement basé sur l’habit d’une journaliste ne doivent être émis implicitement ou explicitement à l’égard de celle-ci dans le milieu du travail ou lors de l’exercice de l’une de ses activités professionnelles», affirme Mustapha Khalfi, ministre marocain de la Communication. Il répond officiellement aux accusations des journalistes marocaines voilées qui se plaignent d'être discriminées dans le cadre de leur travail pour avoir décidé de porter le voile.

Depuis que Nadia Lyoubi, journaliste voilée travaillant pour la chaine 2M, a annoncé la victoire des islamistes à l'antenne, le public ne la voit plus. «Ce fut la première et dernière fois qu’on a vu une journaliste voilée sur une chaîne de télévision marocaine», s’insurge Nidal Chebbak, une activiste sociale sur un blog. La journaliste de 2M dont le nom revient comme une ritournelle sur les sites d’informations refuse d’être mise sur un piédestal : «il ne s’agit pas de ma lutte personnelle, la discrimination à l’égard des journalistes voilées est bel et bien le combat d’un grand nombre de mes consoeurs, à la télévision comme en presse écrite», souligne-t-elle.

Le Facebook des «boucs émissaires»

Sur Facebook, certains internautes ont appelé les journalistes à porter plainte contre les patrons des groupes médiatiques marocains qui discutent, réfutent ou rejettent le signe religieux de leurs salariées. Pour le ministre de la communication, «des négociations au sein des entreprises avec les responsables du media doivent permettre de trouver une solution».

Les activistes sociaux promettent de ne pas lâcher prise. Parmi eux, Anasse Mourid, président de la Ligue Internationale des Jeunes Journalistes reste tranchant : «notre ligue qui a longuement milité pour le dialogue civilisationnel et interreligieux ne peut que condamner les discriminations basées sur le port du voile surtout s’il s’agit d’une journaliste qui vit dans un pays musulman».

La presse écrite à l’abri ?

A 28 ans, Myriam est une journaliste marocaine pleine de volonté et de peps. Toutefois, elle  a eu bien des difficultés à cause de son voile qu’elle arbore fièrement. «Avant de signer mon contrat actuel avec un mensuel de la place, j’avais vus plusieurs radios et journaux marocains qui me convoquaient sur la base de mon CV et me posaient des questions relatives à mon voile. Mes compétences professionnelles ont fini par convaincre mon actuel patron. Je fais fi des qu’en dira-t-on, je ne cherche pas à plaire à tout le monde», témoigne-t-elle.

A l’instar de Myriam, Nassima, une journaliste en presse écrite, a opté, à quelques détails près, pour la même démarche : l’indifférence. Cependant, elle se souvient d’une collègue qui lui a conseillé de quitter l’univers des médias et de la communication à cause de son signe religieux. «Tu n’iras pas loin», lui avait-elle dit. «J’ai découvert que les critiques me donnent une force démesurée. Aujourd’hui j'ai envie de dépasser mes rêves et non seulement les réaliser», garantit Nassima, avant de conclure : «tout est une question de personnalité et de volonté.»

une idee
Auteur : RACHMU
Date : le 04 mars 2012 à 23h18
On clos le sujet..
Pas de femme à la télé.......





2m= occident
Auteur : kmel008
Date : le 29 février 2012 à 12h05
moi je trouve que c exagéré dans un payes musulman en traite des journaliste comme ça alors que dans les paye non musulman on ne dans un peu de droit de porte le foulard,
et pour le chamali qui dit ils faut évoluer les non musulman évolue rapport a toi qui pousse les gens a être esclave de la mondialisation.ressaisie toi frère. salam
Je n'aime pas le voile
Auteur : khayyam28
Date : le 29 février 2012 à 06h58
Poser une condition de respect d'un être à la manière dont il s'habille est un signe de régression.

Une femme qui pense ainsi se rabaisse automatiquement en acceptant la vision rétrograde des hommes croyant qu'une voilée est forcément plus pieuse qu'une autre.

Le principe du respect ne se base pas sur le fait ou non que l'on porte un bout de tissus sur la tête.
Respect ?
Auteur : ElChamali
Date : le 29 février 2012 à 00h54
Une pieuse musulmane pour laquelle le foulard est si central dans sa perception de la foi, devrait commencer par se respecter elle même, et n'allant pas se vendre comme speakerine, à un média de propagande ?

Je ne suis pas dupe contrairement à toi, des objectifs réels de cette clique conservatrice. C'est la même culture politique que Bush et Sharon. Que Dieu préserve mon pays d'une gouvernance moralisatrice orthodoxe.

Quand à dire "tellement ridicule que je m'abstiendrai de répondre", je trouve l'argumentation un peu courte. Mais je méditerai là dessus quand même
pfff
Auteur : sanzo74
Date : le 29 février 2012 à 00h21
Qu'est-ce qu'il faut pas lire, voila typiquement le genre de personnes qui se permet de juger en fonction d'une simple apparence.

Peu importe que tu reconnaisses les musulmanes à leur foulard ou les musulmans à leur barbe. Ils n'attendent pas de toi que tu les reconnaisses, juste que tu respectes leur choix.

Quant au discours sur la "mafia religieuse", il est tellement ridicule que je m'abstiendrai de répondre.
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