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Grand Angle

L'UE envisage d’alléger la dette des pays de la zone MENA

La crise qui a frappé récemment les pays d’Europe comme la Grèce, l’Irlande,…et qui continue encore en Espagne, Italie ou France pousse l’Union Européenne (UE) à la réflexion. L’UE étudie en ce moment un possible «allègement de la dette» de ses proches collaborateurs d’Afrique du nord et du Moyen orient. Mais, il existe bien une contrepartie à ce geste.

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L’Union européenne (UE) envisage d’alléger la dette des pays d’Afrique du nord et du Moyen Orient. Annonce faite par des sources gouvernementales françaises et européennes à l’AFP dimanche soir. Cet allègement de la dette devrait bien évidemment concerner le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte, mais devrait également s’étendre à la Bande de Gaza, à la Cisjordanie, à Israël, à la Jordanie, au Liban et à la Syrie. Les dirigeants européens ont des plans ambitieux pour intégrer totalement cette région dans le plus grand espace de libre échange de biens et de services du monde et l'aider à relancer une croissance économique stagnante.

En échange de…

Particulièrement porté par le gouvernement français, ce projet sera discuté pour une première fois au cours de la réunion des ambassadeurs des 27 pays de l’Union ce jeudi. Plusieurs diplomates évoquent déjà un débat houleux. Selon un haut responsable de l’UE, il faudrait s’attendre à «une vive discussion». Il prévoit un allègement de la dette en échange de réformes démocratiques et de concessions commerciales par ces différents gouvernements.

«Les Etats membres (de l'UE) vont examiner les possibilités d'utiliser un allègement de la dette comme signal d'un changement» à l'égard des pays du sud de la Méditerranée, selon des conclusions qui seront soumises au sommet de l'UE des 1er et 2 mars. Les pays bénéficiaires devront adopter les normes européennes avec la menace d'une suspension de l'aide pour ceux qui seront accusés d'oppression ou de graves violations des droits de l'homme. Après les ravages du printemps arabe, les Européens n’ont pas manqué d’apporter leur soutien aux pays ayant fait preuve d’effort démocratique, même si les proportions sont relativement faibles. Ils ont par exemple salué la politique marocaine qui a permis aux jeunes de plaider leur cause. Visiblement, l’UE attend encore plus des gouvernements arabes.

Prévenir vaut mieux que guérir

Lors d'une table ronde sur l'avenir économique de l'Afrique, Christine Lagarde a prévenu : «actuellement, l'économie mondiale se trouve à un tournant très dangereux», a-t-elle déclaré. Selon la secrétaire générale du FMI, les pays d’Afrique pourraient considérablement pâtir de la crise qui sévit actuellement en Europe. «Ces problèmes peuvent sembler à des milliers de kilomètres, mais il y a clairement des réseaux de contagion entre les économies avancées et le reste du monde», a-t-elle affirmé.

L’annonce du projet fait suite à la réunion des ministres des affaires étrangères du Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, Malte et la France à Rome mardi dernier. Le «Groupe des 10» affichait une volonté d’approfondir leurs relations, avec un intérêt particulier pour les échanges économiques. Ceux-ci permettraient de relever l’économie des pays membres.

Il faut dire que les pays d’Afrique du nord en général et le Maroc en particulier sont des partenaires privilégiés de l’UE. Un nouvel accord agricole entre l’Union et le royaume chérifien a récemment été ratifié et un nouveau protocole de négociation pour l’accord de pêche a été adopté. Si le projet d’allègement est adopté, ce sera une petite bouffée d'oxygène pour le Maroc qui fait face à un déficit budgétaire de plus en plus important et une dette qui augmente même si la dette extérieure reste minoritaire. Avec le partenariat de Deauville et cette mesure européenne, on peut dire que finalement la France et l'Europe n'ont jamais été aussi généreuses depuis qu'il y a eu les révoltes arabes et la montée au pouvoir des islamistes. L’Algérie, elle, n’en ressentira peut-être pas les effets autant que le Maroc à l’occurrence, vu que le pays a déjà remboursé la quasi-totalité de sa dette. Pour l’heure, le gouvernement n’a pas encore publiquement réagi à cette nouvelle mesure en projet et les discussions se poursuivront certainement au sein de l'UE.

Quand va-t-on être libres, avec notre propre argent?
Auteur : Le vrai de vrai
Date : le 23 février 2012 à 20h44
Alléger les dettes ne veut pas dire de les supprimer, mais de diminuer les taux d’intérêt exorbitants des prêts octroyés aux pays endettés.
A chaque fois qu'il y a une action des pays occidentaux en faveur des pays arabes, ils incluent Isra-hell, ces maudits du dieu qui vont sûrement recevoir plus d'aide que les Arabes. Leurs lobbyistes sont toujours plantés dans tous les couloirs des organisations internationales pour faire passer des accords ou les bloquer. Il sont toujours sur nos pattes!
De toute façon c'est la faute des riches pays arabes qui placent leurs milliards dans les banques occidentaux, pour que ces derniers nous les prêtent, sous conditions et à des taux d’intérêts très élevés.
L'Algérie par exemple a planqué 140 milliards de dollars, plus des énormes sommes détournées par ses dirigeants à l'étranger pour délaisser sa propre population, et les mater avec l'argent de leur pays.
Quand va-t-on être libres, avec notre propre argent?
Dernière modification le 23/02/2012 20:52
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