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Grand Angle

Marrakech, la nouvelle Sodome ? Extraits de l’ouvrage de Ali Amar et Jean Pierre Tuquoi

Yabiladi.com publie quelques extraits de cet ouvrage enquête parue le 25 janvier dernier en France. Les auteurs Jean Pierre Tuquoi et Ali Amar ambitionnent de révéler «la face cachée de Marrakech devenue la nouvelle Bangkok en matière de tourisme sexuel».

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Temps de lecture: 3'

Chapitre 3 : La nouvelle Sodome

«A quoi sert notre action ici si des prédateurs sexuels, des VIP, des very important pédophiles, continuent de sévir grâce à l’omerta des politiques ? (SlateAfrique, juin 2011). Depuis qu’a éclaté l’affaire Ferry, la présidente de l’association Touche pas à mon enfant, Najat Anwar, fait entendre sa forte voix dans les médias français qui découvrent le combat de cette femme joviale, mère de trois enfants et sa dénonciation d’un Maroc devenu le terrain de chasse des pédotouristes, et Marrakech la capitale de la débauche tarifée. Même s’il date d’une dizaine d’années, Raja, le beau film de Jacques Doillon avec Pascal Greggory -tous les deux partagent leur vie entre Paris et Marrakech-, reflète cette réalité : celle des jeunes filles de Marrakech qui se prostituent pour quelques dirhams au profil de maîtres venus de l’autre côté de la Méditerranée.

Depuis 2005, les bas-fonds de la ville mais aussi les riads repliés sur eux-mêmes, les palaces étoilés, les bars branchés, les night-clubs baroques, les restos chics, les résidences tapageuses et les villas cossues avec leurs vigiles sourcilleux ont supplanté Bangkok, longtemps destination phare du tourisme sexuel. Aujourd’hui, la capitale thaïlandaise est moins attirante. Trop éloignée de l’Europe. Trop exposée aux tsunamis. Et trop turbulente du point de vue politique.

A Marrakech la paisible, quel que soit le lieu de sortie, le sexe tarifé est omniprésent et les prix aussi varis que les prestations. Tarif de la soirée pour une «ambianceuse» croisée dans un endroit à la mode dans le quartier huppé de l’Hivernage : environ 200 euros, soit à peine moins que le smic local.

(...) Au total, elles seraient à Kech plus de 20 000, âgées de 16 à 30 ans, à offrir leurs services avec l’espoir de gagner jusqu’à 15 000 euros par mois pour les plus sollicitées. La passe furtive, elle, se négocie aux alentours de 10 euros dans les bosquets attenants au minaret de la Koutoubia, la vénérable mosquée du XIIe siècle, symbole de la cité au même titre que la tour Eiffel pour Paris. Tarifs identiques dans les jardins du centre-ville  et sur la fameuse place Djema’a el Fna, lieu de drague improbable entre joueurs de tambour, charmeurs de serpents, cartomanciennes et vendeurs de jus d’orange rebaptisée «le souk des pédés» par les Marrakchis.

Ne dit-on pas sur les sites des tour-opérateurs que la sulfureuse Kech est la troisième  destination «gay friendly» du monde ? (...) L’Etat n’a pas hésité à sévir pour apaiser les islamo-conservateurs. Il l’a fait par opportunisme : le roi du Maroc, avec son titre de Commandeur des croyants et de gardien de la foi musulmane, tire sa légitimité institutionnelle de l’islam la religion de l’Etat, est-il inscrit dans la Constitution. Aux yeux de la monarchie, en faire fi serait mettre en péril la Couronne et fragiliser la dynastie alaouite.

(...) Si la prostitution impliquant des étrangers existait au Maroc bien avant le raz-de-marée asiatique, il n’en demeure pas mois que le tsunami de 2004 a constitué un catalyseur pour le tourisme sexuel, faisant déferler sur le royaume les pédocriminels occidentaux, clients habituels des bordels thaïlandais...

Au Maroc, comme dans d’autres pays touristiques en voie de développement, la prostitution -notamment celle des enfants- est fille de la misère et de l’exclusion sociale. Dans la seule ville de Marrakech, 28 000 familles vivent sans eau ni électricité à deux pas des hôtels de luxe, de l’aveu même de Mme le maire, Fatima Zahra Mansouri. Le niveau de vie de la majorité de la population marocaine est si bas, la justice si corrompue, qu’un Européen peut abuser d’un mineur en toute impunité ou presque... Il faut l’admettre : une frange de touristes se rendent au Maroc pour le sexe, pour la drogue, pour une gamme de plaisirs qu’ils ne peuvent se permettre aussi facilement dans leur pays d’origine. Les autorités en sont conscientes mais laissent faire, tandis que la société ferme les yeux, se cachant derrière les préceptes de l’islam.

(...) Il faut dire que, depuis près de dix ans, tous les gouvernements successifs sans exception ont en ligne de mire un objectif : franchir la barre des 10 millions de touristes par an au Maroc. Pour y parvenir, Rabat est prêt à fermer les yeux sur «des dérapages».

Ouvrage Arnaquéch
Auteur : jafa
Date : le 05 février 2012 à 12h09
@Colabo RIEN A RAJOUTER .

Une jolie façon de faire connaitre un auteur !
Le torchon du Marketing !
Un problème social traité par un racoleur!
Bien trouvé !
Marrakech, la nouvelle Sodome ? Extraits de l’ouvrage de Ali Amar et Jean Pierre Tuquoi
Auteur : jafa
Date : le 05 février 2012 à 12h04

Ça se vend se genre d'ouvrage !!!! oups ! d'outrage
Dernière modification le 05/02/2012 12:12
Taisez vous, vous Etes tous des mouches
Auteur : paysan81
Date : le 05 février 2012 à 11h03
Tous cela par la grâce de sa Majesté mohamed 6...

Bientôt au lieu d'embrasser ca main on devrait le prier lui
Colabo
Auteur : ElChamali
Date : le 04 février 2012 à 22h50
Ce qu’il ne faut pas faire pour vendre des livres de nos jours.... Jusqu'à salir l'image de son pays
Faudrait-il désormais recevoir des leçons de bonne moralité par des Ayatollah occidentaux ? Le reste du temps leurs soixante-huitards nous auraient expliqué tout le charme qu’il y a dans le libertinage de place Pigalle, et son Moulin Rouge, ou des quartiers chauds d'Amsterdam ?

S’il faut lutter contre la pédophilie, alors l’aborder directement avec un livre dédié à ce sujet, sans jeter le discrédit sur une ville en particulier, ou sur le Maroc en général. Le tourisme marocain, c’est beaucoup de petits retraités qui viennent juste visiter les souks, des MRE qui viennent voir leur famille, et combien de jeunes touristes qui viennent s’amuser en discothèque, comme ils l’auraient fait en Espagne ou ailleurs.
En réalité l’auteur est comme un maquereau qui utilise la prostitution pour s’enrichir. A la différence qu’eux assument ce qu’ils font, et ne se cachent pas derrière une soi-disant enquête journalistique pour se faire passer pour des gens désintéressés.
Avec ce thème racoleur, l’auteur ne traite aucunement un ‘problème de société’, mais cherche simplement à se faire de l’argent avec les poubelles du Maroc.

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