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Grand Angle

Les sushis font un tabac au Maroc !

Les restaurants spécialisés dans la confection du sushi sont de plus en plus nombreux au Maroc. Auparavant, la gastronomie asiatique se limitait à la cuisine chinoise. Aujourd’hui, les célèbres sushis japonais semblent sur le point de prendre le dessus. Eclairage.

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Aliment très apprécié depuis des années, en Europe, le sushi a réussi son entrée sur la scène marocaine. A Casablanca, à Rabat, comme à Marrakech, les restaurants japonais poussent comme des champignons. Installé depuis à peine quelques mois à Casablanca, Axel Benarous, propriétaire et gérant du Sushi One, promet un brillant avenir au sushi au Maroc. Il prévoit l’ouverture d’autres restaurants au Maroc. Après avoir passé 12 ans en Asie, où il explique fièrement avoir «tout appris directement auprès de chefs japonais», Axel a décidé de s’installer au Maroc. «Il y a des possibilités d’évolution énormes ici. De vrais horizons qui s’ouvrent» explique-t-il. «L’Europe est complètement saturée. Ici, il y a déjà beaucoup de choses mais aussi beaucoup de manque. Si on arrive avec des concepts bien définis, il y a certainement une place à se faire», ajoute -t-il. Chose certaine : ouvrir un restaurant-sushi est un investissement rentable. Diététique, appétissant et surtout «in» sont les qualités des sushi et des makis vantées par les restaurateurs.

Composées de riz et de poisson cru, ces petites bouchées sont très bénéfiques à la santé. Les variétés de poissons gras disposés sur le riz ont une importante teneur en Omega 3 et réduisent ainsi les risques liés aux maladies cardiovasculaires et aux cancers. Anas, gynécologue, est conquise par les saveurs japonaises, «la gastronomie japonaise est plus saine donc meilleure ! Dans un restaurant chinois on mange beaucoup plus pour moins cher, mais il y a beaucoup de fritures et c’est beaucoup plus gras. Je ne supporte pas ça».

Le Japonais pour remplacer le Chinois ?

Il y a quelques années, lorsqu’un Marocain parlait gastronomie asiatique, il faisait plus référence à la cuisine chinoise que japonaise. Avec l’arrivée des restaurants de sushis, les anciens restaurants chinois subissent l’essor de la concurrence. Situé en plein quartier de l’Océan à Rabat, le Tiananmen est l’un des plus vieux restaurants chinois de la capitale. Arrivés directement de Chine, Mr Fan et son épouse se sont installés au Maroc, il y a plus de 12 ans. Avec une capacité d’accueil de 45 personnes, le restaurant compte chaque soir une dizaine de tables remplies seulement, soit 18 à 20 personnes.

«Je vous avoue qu’on a senti l’arrivée des restaurants japonais», confie Moncef Benchekroune, gérant du Tiananmen, avant de poursuivre «certains clients, après avoir jeté un oeil au menu, nous demandent si on a des sushis, ou des spécialités avec du saumon». Cependant, Moncef précise, optimiste, qu’«il y a toujours plus de restaurants chinois que japonais à Rabat». Pour lui, la cuisine japonaise est très variée et la gastronomie chinoise a ses adeptes. «On ne peut pas vraiment comparer. De toute façon, il y a de la place pour tout le monde», conclut-il.

Le sushi : une mode

Plus ancien, encore, le Mandarin a ouvert ses portes à Rabat, il y a presque 60 ans, en 1952. «Nous avons une base de clients habituels qui ne consomment pas trop la cuisine japonaise, enfin, c’est ce que disent ceux qui viennent au moins une fois par semaine dans notre restaurant», précise son propriétaire et gérant, M. Lê. Il explique qu’en Europe, notamment, la cuisine japonaise n’a jamais remplacé la cuisine chinoise, «les deux sont complémentaires sur le marché de l’offre en cuisine asiatique». M. Lê affirme toutefois que, «pour la jeune génération, il y a un effet de mode certain sur la cuisine nipponne».

Les sushis sont «un phénomène de mode», reconnait également M. Chen, propriétaire du restaurant Asia Garden, dont la carte est composée de 6 différentes cuisines asiatiques. Sur la carte, entre autres, un large choix de sushis. Toutefois, M. Chen explique qu’«il y a une partie de notre clientèle qui reste réticente face aux sushis. Tout le monde ne mange pas du poisson cru !». Interrogé sur la pérennité du sushi dans la restauration asiatique, M. Chen répond sagement : «l’avenir va nous en dire plus».

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