Le parquet a requis 20 ans de réclusion, en phase d’appel à Casablanca, contre l'ancien directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum, Taoufik Bouachrine, alerte Reporters sans frontières (RSF) dans une note d’information parvenue à Yabiladi. Le journaliste a été condamné en première instance à douze ans de prison ferme pour «traite d’êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol».
«La peine requise contre Taoufik Bouachrine est totalement disproportionnée et constitue un véritable acharnement judiciaire», dénonce dans ce sens Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF, qui réclame «la libération immédiate du journaliste et l’abandon des poursuites».
Rejoignant l’argumentaire du comité de soutien de Taoufik Bouachrine, constitué au Maroc au début de ce procès, la même source rappelle qu’un avis rendu en janvier 2019 par un groupe d’experts du Conseil des droits humains des Nations unies, a estimé que «la détention de Taoufik Bouachrine est "arbitraire"».