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Grand Angle

Arabie Saoudite : Un hôpital refuse de laisser partir une Marocaine pour défaut de paiement

C’est un voyage qu’Al-Zahra Saleh Potchi n’est pas prête d’oublier de sitôt ! Cette Marocaine cinquantenaire part avec son époux pour accomplir le Hajj à la Mecque. Tout se passe bien, jusqu’au moment où elle fait un malaise dans l’aéroport de Jeddah avant de prendre l’avion pour le Maroc. C’est à ce moment que son calvaire débute en Arabie Saoudite . Après 40 jours passés à l’hôpital pour se faire soigner, la direction de l’établissement lui interdit de sortir tant qu’elle ne paie pas les soins qu’elle a reçus…

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Temps de lecture: 2'

Al-Zahra Saleh Potchi est une Marocaine âgée de 56 ans. Elle part avec son époux à la Mecque pour accomplir le grand pèlerinage. Une fois le pèlerinage terminé, le couple prépare son retour vers le Maroc. Le jour du départ, il se rend à l’aéroport international King Abdul Aziz à Jeddah. Le couple doit attendre quelques heures avant de s’envoler pour le royaume. Soudainement, Al Zahra se sent mal et s’évanouit, rapporte Saudi Gazette.  Elle est emmenée au centre médical dédié aux pèlerins, situé à l’aéroport. Puis, elle est transférée dans une ambulance du Croissant Rouge Saoudien, vers l’hôpital le plus proche. Elle apprendra qu’elle souffre d’une sévère infection et d’hypertension. Mais le journal saoudien ne donne pas plus de détails sur son état de santé.

44.000 euros réclamés pour les soins

«Après m’avoir auscultée, ils [les médecins et infirmiers] décident de m’envoyer vers un hôpital public, mais comme il n’y avait plus de lit disponible dans cet établissement, j’ai été transférée vers la clinique la plus proche, raconte-t-elle à Saudi Gazette avant d’ajouter que le Ministre du Hajj a envoyé une lettre à la clinique pour qu’elle puisse recevoir les soins nécessaires, selon la législation en vigueur dans le pays, qui prévoit de prendre en charge les pèlerins souffrants.

Al Zahra restera au total 40 jours à la clinique pour s’y faire soigner avant d’être complètement guérie. Alors qu’elle pense enfin rentrer chez elle au Maroc, la clinique refuse de la laisser partir tant qu’elle n’a pas payé les soins médicaux qu’elle a reçus et qui s’élèvent à SR 212,000, soit 44.000 euros. De plus, la clinique affirme n’avoir reçu aucune lettre officielle émanant des Ministres de la Santé et du Hajj qui mentionnait que ses frais médicaux étaient pris en charge par le gouvernement saoudien.

De son côté, le Docteur Abdullah Mirghalani, directeur du bureau du ministère du Hajj à Jeddah a expliqué à la Saudi Gazette qu’Al Zahra avait écrit une lettre de plainte au Consulat Général du Maroc dans laquelle elle demandait aux autorités saoudiennes de payer son traitement pour qu’elle puisse rentrer chez elle. Le Consulat marocain a transféré par la suite cette plainte au Ministère du Hajj.

Son mari est à la rue

Comme un malheur n’arrive jamais seul, son époux Haj Mustafa explique au journaliste que durant les 40 jours d’hospitalisation de sa femme, la clinique n’a jamais rien fait pour l’aider et qu’il a dû compter sur la charité des Saoudiens pour vivre.

Finalement, dans cette affaire, c’est la clinique qui a dû prendre en charge les soins de santé d’Al Zahra. Le bureau du ministère de la santé à Jeddah a reproché à l’établissement de ne pas avoir averti assez tôt les autorités de la santé du cas de cette patiente et des soins qu’elle a reçu.

Arabie Saoudite : Un hôpital refuse de laisser partir une Marocaine pour défaut de paiement
Auteur : fatimazahra69200
Date : le 03 janvier 2012 à 16h17
ZEHMA c'est des musulmans (l'hopital) ahahaha bande de creve la dalle
Mais bien sûr...
Auteur : MOHAMMED
Date : le 03 janvier 2012 à 12h47
Sous prétexte que c'est une clinique privée, elle n'aurait le droit de se soigner que si elle en a les moyens?
Ils ont dit qu'il n'y avait plus de place dans l’hôpital public.
Vous avez une conception très conservatrice américaine des soins de santé. Un médecin est censé faire ce boulot par vocation et pas pour faire du fric. Si il arrive qu'il y ait des clients qui n'ont pas les moyens de payer comme cela arrive partout sur la planète, l'hôpital peut faire un geste (c'est ce qu'ils ont fait ici mais en la menaçant).
Le Hadj est un évènement particulier donc il faut un traitement particulier pour les pèlerins. Si leurs hôpitaux publics ne sont pas capables de gérer ce flux, les cliniques privés doivent fournir un effort supplémentaire pour aider à cet accueil particulier (et c'est ce crois ce qui est fait mais à cause d'un problème d'ordre administratif le public et le privé se renvoie la balle).
Une clinique n'est pas censé être un business comme un autre...

Au Maroc aussi, il y a un problème à ce niveau, les hôpitaux publics sont des abattoirs et les cliniques privées vous rackettent en vous ouvrant pour un oui ou pour un non. Le chiffre des césariennes en est un indicateur très parlant mais l'ordre des médecins ne contrôle pas grand chose. Je connais une clinique privée à Tanger qui adapte ses prix selon la clientèle justement dans cet esprit de soigner les gens. Ce sont des chirurgiens belges d'origine marocaine.
A qui est la Faute?
Auteur : Aghlabou
Date : le 03 janvier 2012 à 03h11
La faute est avant tout a l'Etat marocain. Pourquoi ne pas obliger les pelerins d'avoir une assurance maladie?
Réfléchissez! Mr Mohammed!
Auteur : Le vrai de vrai
Date : le 02 janvier 2012 à 22h24
Il ne faut pas confondre les institutions privées et ceux de l’État!
Cette clinique est privée, leur seul revenu vient de ses patients, ils ont probablement investi des millions d'Euros pour les équipements, plus les frais de gestion, les salaires des médecins et des infirmières et le personnel, les frais d'analyses, les repas, ils payent des taxes, etc...
Et vous voulez qu'ils soignent leurs patients gratuitement et encore nourrir et héberger leurs conjoints? C'est quoi ce délire?
Une clinique indépendante est comme un épicier indépendant, il n y a pas de différence!
Allez chercher gratuitement du pain chez votre épicier, et vous allez voir!
Si on suit votre raisonnent; vous voulez le beurre, l'argent du beurre et la crémaillère avec, et comme ça personne n'ouvre un commerce ou une clinique privée pour soigner les gens, et on va tous dépendre de l’État pour tout.
Réfléchissez, et pas dire n'importe quoi, et jeter toujours la faute sur les autres, en citant des exemples qui n'ont rien à voir avec ce cas ci.
Dernière modification le 02/01/2012 22:25
En Belgique...
Auteur : MOHAMMED
Date : le 02 janvier 2012 à 21h05
Je connais un paraplégique qui est pris en charge par l'état depuis 23 ans ... il est dans un home et ils ont fait les démarches pour que sa mère puisse venir le voir parce que depuis qu'il a eu son accident de travail, il n'a jamais pu quitter la Belgique. (Son patron syrien, la jeter au bord de l'autoroute en le sortant du coffre après son accident de travail et a de ce fait empirer son cas. Le patron a nié, ses collègues marocains sans papiers ne sont pas venus témoigner et le patron s'en est tiré. Mais il est pris à charge par l'état alors qu'il n'avait même pas de papiers.

J'en connais une autre que son mari (toxicomane) a jeté à la rue quand elle est tombée malade et il s'est éclipsé dans la nature. Les associations qui s'occupent d'elle ont fait le nécessaire pour régulariser sa situation parce qu'elle n'avait pas encore ses papiers, ils paient ses opérations à répétition et l'accompagne dans ses démarches pour avoir un appartement.

Je termine par le constat amer fait par l’un des grands penseurs musulmans à la fin du dix-neuvième siècle monsieur Mohamed ABDOU: "je suis allé vers l’ouest, j'ai trouvé l’islam mais je n’ai pas trouvé de musulmans et je suis allé vers l’est j’ai trouvé les musulmans mais je n’ai pas trouvé d’islam".
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