France : La Moudawana expliquée à Armentières

Deux conférenciers ont été délégués par le gouvernement pour détailler le Code marocain du statut personnel. Il s’agit Fatima Moujahir, collaboratrice du ministre des MRE, Mohamed Ameur, sociologue de formation et spécialiste de l'histoire de la condition des femmes au Maroc et dans les pays arabo-musulmans, et le magistrat Driss Kitouni, un fin connaisseur de la Moudawana.

Les deux intervenants ont tour à tour rappelé les statuts de la femme marocaine, ensuite l'intérêt, pour les Marocains de cette région de la France, de connaître la Moudawana. Parce que ce Code « progressiste » apporte des améliorations aux droits des femmes marocaines, mais aussi parce qu’il s'applique aux couples marocains de l’étranger (statut de l'épouse, conditions de divorce, droit des femmes de demander le divorce et de bénéficier de la garde des enfants, d'allocations compensatrices…), et qu’ils doivent en retour le connaître en profondeur.

A la fin des présentations, le message a été bien reçu, à en croire Fatima Majouhir citée par LVN. « Nous avons remarqué que certaines femmes n'étaient pas au courant de la Moudawana et ne bénéficiaient pas de ces nouvelles règles marocaines alors qu'elles vivent ici, en France », a-t-elle déclaré.

En vigueur depuis l’année 2004, le Code instaure notamment le passage de 15 ans à 18 ans, de l'âge minimum légal du mariage. Le texte rend également difficile la polygamie, en ce sens que le consentement de la première épouse devient obligatoire. De même, le mariage des Marocains selon les lois d'autres pays est reconnu comme valide.