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Grand Angle

France : Profanation d’une mosquée à Castres

Après Maubeuge il y a un mois, l’islamophobie s’est encore manifestée une fois de plus, en France, mais cette fois au sud. La mosquée Bilal de Castres (département du Tarn) a été victime d’actes de profanation dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 décembre, a indiqué aux médias, le président de l'Association islamique de Castres, Abdelmalek Bouregba.
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Des inconnus ont dessiné avec de la peinture noire, des croix gammées sur la façade du bâtiment, dont une sur sa porte principale. Des inscriptions comme le slogan nazi « Sieg Heil », et « La France aux Français » ou « White power » ont également été faites sur les murs du lieu de culte. Les responsables de ces profanations n’ont pas pénétré à l’intérieur de la mosquée. Mais en plus des inscriptions à caractère nazis et xénophobes, ils ont suspendu des pieds de cochon à la poignée du portail, et agrafées des oreilles de cochon sur la porte. Enfin, ils ont également placardées des affiches portant des drapeaux français.

Les réactions de condamnations ont été nombreuses dès le dimanche. La préfète du Tarn, Marcelle Pierrot, le maire UMP de Castres Pascal Bugis, les députés Bernard Carayon (UMP) de Lavaur et Philippe Folliot (Apparenté Nouveau Centre) ont tous dénoncé la profanation. Dans un communiqué parvenu à l’AFP, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé ce lundi sa « consternation et sa profonde inquiétude ». L'instance représentative des musulmans de France « condamne avec la plus grande fermeté cet acte raciste et islamophobe qui vise une fois de plus un lieu de culte et de prières ».

Au-delà des événements survenus à la mosquée de Castres, ce sont les actes islamophobes qui sont en augmentation en France. « C'est un ensemble. Depuis un certain temps, on n'arrête pas de viser la communauté musulmane », a dénoncé à l’AFP, Abdelmalek Bouregba, qui compte porter plainte. L’homme faisait sans doute allusion à certains dérapages dans les débats sur l'identité nationale et au référendum suisse pour l'interdiction de la construction de nouveaux minarets.

Face à la multiplication des actes xénophobes et antisémites, Brice Hortefeux a déclaré le dimanche soir à Paris devant l'Union des patrons et professionnels juifs de France (UPJF) la nomination d'un « préfet-coordonnateur de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme ». « Je crois utile qu'un haut fonctionnaire puisse, au sein du ministère de l'Intérieur, s'assurer de la coordination de nos actions » en la matière, a-t-il laissé entendre, cité par l’AFP. Le ministre était venu recevoir le prix de la lutte contre le racisme et contre l'antisémitisme, décerné par l'UPJF.

Ibrahima Koné
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