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Interview

Mustapha El Khalfi du PJD : « Nous ne nous attendons pas à des relations difficiles avec le Palais »

Après sa victoire, le parti de Benkirane se prépare à l’exercice du pouvoir. Mais, quelles alliances compte-t-il nouer pour réunir une majorité gouvernementale ? Quelles seront les relations avec le Palais ? Et la gestion de la contestation populaire incarnée par le Mouvement du 20 février et Al Adl Wal Ihsane ? Mustapha El Khalfi, l’une des figures du parti de la lampe et non moins directeur de publication d’Attajdid, porte voix de la formation islamiste, répond aux questions de Yabiladi.com.

Publié
Mustapha El Khalfi, membre du PJD et directeur de publication d'Attajdid
Temps de lecture: 3'

Yabiladi.com: Le PJD première force politique du Maroc. Quels enseignements tirez-vous de votre victoire ?

Mustapha El Khalfi: Au-delà du nombre de sièges que nous avons obtenus, il est surtout important de signaler que le PJD a largement dépassé le million de voix. Ce qui constitue un succès et reflète la grande popularité du parti. Cela reflète aussi le choix des Marocains qui ont décidé de voter pour un parti qui va créer une nouvelle dynamique au niveau de la gestion des affaires publiques. Le PJD va lancer des réformes et sera un élément de stabilité pour le pays, dans ce contexte de printemps arabe.

Nous avons décidé d’emprunter la troisième voie, celle des réformes dans la stabilité. C’est une voie qui se situe entre la révolution et la continuité d’un système semi-autoritaire. Les Marocains ont choisi la révolution des urnes et non pas celle de la rue. Notre grand atout actuellement est la légitimité populaire que nous venons d’acquérir. Mais aussi la position de la monarchie, qui a clairement indiqué que le Maroc a besoin d’un gouvernement fort. Le Maroc a donc réussi le premier pas dans cette phase de transition.

Le PJD n’a pas eu la majorité pour gouverner seul. Vous êtes donc obligés de chercher des alliances. Mais certains partis que vous avez en face représentent le Maroc auquel la population a voulu tourner le dos. Le renouveau sera-t-il une réalité ?

Nous étions conscients qu’il est impossible de gouverner sans coalition. Et ce, bien avant les élections, vu la configuration du cadre électoral. Ce qui est essentiel pour les Marocains, c’est le leadership du gouvernement. Il ne faut pas aussi oublier que ces partis là ont une certaine légitimité populaire.

Je pense pour ma part que le plus important est de voir si les membres du prochain gouvernement vont refléter l’ère du changement ou non. Et c’est cela le grand défi qui nous attend. Attendons d’abord la nomination du futur Chef du gouvernement. Les négociations nous donnerons un premier aperçu.

Il existerait pas mal de différences entre vous et vos futurs alliés. Vous attendez-vous à ce qu’ils vous mettent des bâtons dans les roues ?

C’est possible. Nous ne pouvons nier que certains vont essayer de pousser cette expérience à un échec total. Au sein du PJD, c’est une éventualité que nous avons pris en considération. Mais je pense qu’un système de gouvernance basé sur la transparence, sur la responsabilité, la clarification des tâches, la communication et sur une approche participative qui intègre tous les acteurs va aider notre parti à limiter l’impact négatif des obstacles attendus. Non seulement avec les alliés mais aussi avec l’opposition.

Mais à présent, il faut d’abord tourner la page et travailler sur un nouveau système de gouvernance qui va permettre de limiter les tensions.

Comment appréhendez-vous vos futures relations avec le Palais royal ?

Il y a un cadre constitutionnel que tout le monde doit respecter. Et je crois que la monarchie elle-même, et le roi en personne va soutenir la volonté du peuple marocain. Cela dit, le PJD est un parti royaliste, indépendant, et qui a dès le départ prévu cette cohabitation avec la monarchie. Car la monarchie est un élément fondamental pour l’unité, la stabilité et le développement du Maroc.

On parle souvent d’un gouvernement parallèle, à savoir l’entourage royal et les différentes institutions royales en face du gouvernement. A quelle cohabitation vous attendez-vous ?

Il est pour le moment prématuré de répondre à cette question. Je pense seulement qu’il y a un cadre constitutionnel qu’il faut respecter.

Au cas où vos relations avec le Palais ne fonctionnent pas normalement, quelle sera votre réaction ?

Vous savez, nous sommes dans un contexte de printemps arabe, avec ses obligations. Et le régime marocain a compris qu’il faut s’adapter. C'est-à-dire, prendre en considération les attentes du peuple. Notre chance au Maroc, est que la monarchie a su anticiper les choses et de façon volontariste. Nous espérons que ce climat va continuer. Nous ne nous attendons pas à des relations tendues avec le Palais…

Comment commentez-vous gérer le mouvement de contestation incarné par Al Adl Wal Ihsane et le Mouvement du 20 février ?

Les 45,4% de participation étaient attendus mais restent modeste. Donc il y a un problème politique réel. Il faut travailler pour réconcilier les Marocains avec la politique ainsi que les mouvements contestataires. Le PJD compte instaurer le dialogue avec ces mouvements pour les intégrer dans le processus de réformes.

arguments....
Auteur : weldmansour
Date : le 28 novembre 2011 à 21h18
@hautatlas_14953.
Tes arguments s'appliquent parfaitement aux marocains dans leur ensemble.comme on dit:les chiens ne font pas des chats. donc si c'est un jour triste pour toi,alors toute ta vie sera triste parceque tu ne verras jamais un gouvernement issu de ce peuple qui travaille pour la nation.le peuple qui a tous les defauts que tu as cité.
Mes arguments....Rapidements.
Auteur : hautatlas_14593
Date : le 28 novembre 2011 à 20h26
@ citoyenX.
Cordialement je rappèle en tant que simple citoyen de ce pays malmené de tout cotes que les postures du PJD et de ses ténors laissent un relent de malaise et d'inquiétudes du fait:
1- d'un recourt systèmatique à la violence verbale et morale et politique (insultes, dénigrements, menaces, mensonges)
2- Le recourt à la haine de l'autre comme seul moyen de défendre leurs convictions et leur idéologie.
3-De ne pas tolérer l'existence des autres courants philosophiques et politiques que contraints en attendant de les exclure radicalement et définitivement.
4-De ne jamais reconnaitre un mérite ou une valeur aux autres adversaires ou partenaires. Le mépris étant la régle chez eux.
5- De posséder une loyauté et une allégeance douteuse vis à vis du pays et de la nation du fait de leur appartenance à des mouvements exogènes controlés de l'extérieur.
6- De n'avoir aucun véritable programme de gouvernement hormis les hystéries à l'égard des femmes et de l'alcool.
7-D'avoir occasionnés des regréssions , et laissés des passifs pénibles dans leur gestion des villes.
8-De ne pas disposer de compétences pour trouver des solutions aux graves problèmes du pays.
9- D'avoir combattus férocement le code de la famille et le statut de la femme et d'autres avancées salutaires.
10- De ne pas croire à la démocratie comme moyen pacifique d'assurer, de gérer et de transmettre le pouvoir entre les différents partenaires politiques.

Voila pourquoi je pense que c'est un jour triste. Mais je suis prêt à changer d'avis si on me prouve le contraire.
Cordialement
qui gouverne réellement..
Auteur : amir
Date : le 28 novembre 2011 à 19h52
le roi ou...les élections?


ce n'est pas le roi qui choisit le premier mininistre?...pardon,on dit maintenant "le chef du gouvernement" (ze3ma).
Attajdid
Auteur : MOHAMMED
Date : le 28 novembre 2011 à 11h16
J'espère que ce que vous dénonciez dans vos journaux va pouvoir commencer à être changé.
La tâche est ardue, le Maroc est loin derrière dans tous les domaines et chaque pas vers le progrès va se heurter aux intérêts privés qui étaient la chasse gardée de toute l'ancienne clique depuis des décennies.
Les riches doivent payer des impôts, les moins riches doivent arrêter de frauder et la situation des plus pauvres doit être améliorée.
En Malaisie, 25% du PIB est investit dans l'éducation (le grand pourcentage du monde) et grâce à cela, ils n'ont pas de dette astronomique, et en matière de technologie, il concurrence des pays comme la Chine, la Corée du sud, la Russie et le Japon alors qu'ils n'ont aucune ressource à exploiter.
Pas de progrès sans éducation.
Iqrah est le premier mot révélé par Allah dans son dernier message au dernier des prophètes, Mohammed 3alayhi salaatou wa salaam.
Il serait aussi grand temps de créer un centre de recherche national.
La langue de la science est actuellement l'anglais donc commencer par zapper le français et renforcez l'anglais.
Dernière modification le 28/11/2011 11:18
Il faut se regarder dans une glass avant de critiquer les autres.
Auteur : Le vrai de vrai
Date : le 28 novembre 2011 à 11h02
Les Marocains ont choisit, et ce n'est pas à vous de venir nous donner des leçons!
dans les pays occidentaux, il y a des tas de partis catholiques que les musulmans ne critiquent jamais, il y a encore pire, des partis d’extrêmes droite financés par les gouvernement dans ces pays, ce qui n'existe pas dans les pays musulmans, tous ces partis racistes et xénophobes sont bannis par les constitutions, l'Islam et les citoyens musulmans de tous bords.
Les pays musulmans n'ont pas crées un évangéliste Buch pour terroriser et tuer 6 millions de civils et le triple en handicapés et refugiés , sans compter les populations civils gazés pour en tuer le maximum de civils palestiniens!
Les es hypocrites, n'ont qu'à se regarder dans une glass avant de critiquer d'autres pays qui étaient à la base de toutes les civilisations.
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