Ils étaient déjà nombreux à affluer aux abords du Grand stade plusieurs heures avant le coup d’envoi, parés des couleurs nationales, ou de celles de leur club favori, manifestant déjà leur soutien en cette équipe qui les fait de nouveau rêver.
Alors que les débuts des Lions de l’Atlas dans ce tournoi amical étaient prévus pour 20h30, les supporters marocains ont commencé à remplir le stade dès 17h. Plusieurs, déjà présents lors du premier match de la journée, entre le Cameroun et le Soudan (victoire 3-1 du Cameroun), donnent un coup de main aux supporters camerounais.
Les Lions de l’Atlas arrivent au stade pendant les dernières minutes de Cameroun-Soudan. Depuis la tribune de presse, il est difficile de les voir entrer. Les cris des supporters, qui se font plus forts et les drapeaux chérifiens qui commencent à sortir, permettent de deviner facilement que leurs héros sont sur la pelouse.
Les applaudissements accompagnent les joueurs alors qu’ils vont s’échauffer, et se font plus intenses lorsque ceux-ci vont se changer pour le coup d’envoi. Les adversaires ougandais ont droit à quelques sifflets, mais ces derniers sont aussitôt noyés par les applaudissements des supporters plus disciplinés. C’est la même ambiance chaleureuse qui accompagne l’annonce des 11 entrants, et les derniers mots de l’hymne national. Ferveur redoublée à chaque action dangereuse des Lions. Un batteur de tambour vient de temps en temps réveiller les supporters endormis.
Hélas…
Dans un stade de Marrakech réchauffé par les efforts du «12e homme», le but ougandais arrive comme une douche froide, dans les premières minutes de la seconde période. Le public, complètement pris de cours, n’a même pas le temps de huer les adversaires ougandais. Quelques applaudissements viennent briser le silence qui s’est abattu sur le stade.
Frustré, le public commence à se retourner contre ses joueurs. Taarabt dont les gris-gris n’enchantent plus alors qu’une défaite se profile, se fait siffler. A Cinq minutes du terme, certains supporters commencent à quitter leurs sièges. Certains mécontents manifestent leur mécontentement de façon plus vive, par des jets de projectiles divers. Malgré leur frustration compréhensible, plusieurs supporters étaient encore présents le long du trajet du bus des joueurs pour les acclamer. Leur colère ne les empêchera certainement pas de venir en masse dimanche pour porter leur équipe vers une première victoire dans cette compétition, contre le Cameroun.