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Grand Angle

France : Un rapport des RG sur l’islam à Marseille fait polémique

Le quotidien régional La Marseillaise a publié hier, des extraits d’un rapport confidentiel sur l’islam à Marseille. Le document, qui préconise une compression des espaces de culte, suscite l’indignation chez les responsables d’associations musulmanes.

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A Marseille, les prières de rue, ça dérange
Temps de lecture: 2'

Le document, qui est en fait un rapport confidentiel de 8 pages des services de renseignement français, porte un regard pessimiste sur la communauté musulmane de Marseille. Selon ses termes, «si rares sont les individus radicalisés au point de soutenir les jihadistes, le fondamentalisme aurait progressé au point de gagner la majorité de la population musulmane». Certaines communautés de musulmans sont ainsi accusées d’enfermer leurs membres «dans une boucle culturelle», accentuant ainsi le «repli communautaire», rapporte le quotidien La Marseillaise.

Selon le rapport, les musulmans de Marseille sont une «population fragilisée, peu informée et peu cultivée y compris sur les préceptes de sa propre religion, se retrouvant entre les mains d’imams auto-proclamés, guère plus compétents que leurs ouailles mais suffisamment charismatiques pour obtenir leur suivisme».

«Pas plus de mosquées mais mieux de mosquées.»

Le document se penche particulièrement sur la question des prières de rue et du nombre de mosquées. Les auteurs du rapport sous-entendent que les lieux de cultes musulmans sont trop nombreux à cause des divisions intestines dont souffre l’islam marseillais. Ces divisions pousseraient de nombreux musulmans à faire leurs prières dans les rues. La solution préconisée : «reconcentrer (réduire, ndlr) les lieux de culte».

Ceci aurait pour effet «une professionnalisation des imams, des économies d’échelles, forcerait les fédérations et les obédiences au consensus et éloignerait les intérêts extra-nationaux, facilitant en outre les rapports et l’observation par les partenaires institutionnels. Non pas plus de mosquées mais mieux de mosquées», indique le rapport. En d’autres termes, pour éviter aux fidèles de prier dans les rues, il faudrait réduire le nombre de mosquées. Sur ce point, le rapport est jugé «contradictoire» par Nassera Bernmarnia, directrice de l'Union des familles musulmanes à Marseille.

Moins de mosquées, mais pas de grande mosquée

Alors que le «moins de mosquées» sous-entend naturellement la construction d’édifices capables de fédérer les communautés musulmanes de Marseille, il semble que les auteurs du rapport excluent la construction d’une grande mosquée à Marseille. Pour eux, l’idéal serait un édifice discret, avec un impact sur le paysage urbain.  En d’autres termes, une grande mosquée de Marseille ferait tache sur le décor marseillais.

Pour Nassera Bernmarnia indignée, « encore une fois, on enferme le musulman dans le cliché du terroriste, de celui qui ne respecte rien». De son côté, Benoit Gilles, journaliste à La Marseillaise, estime pour sa part, que «les rédacteurs mêlent sans peine les généralités et l’anecdote, les stéréotypes grossiers et les observations renseignées». Un tissu de contradiction en somme, censé défendre la «laïcité à la française».

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Auteur : ElChamali
Date : le 25 octobre 2011 à 20h26
Rien d'exagérer dans le rapport, mais du bon sens.
Toute personne de plus de 20ans, a constaté l'évolution de "Islam". Il est clairement plus radical aujourd'hui qu'hier...
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