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Les partis politiques, maillon faible de la démocratisation du Maroc [Edito]

En 2007, le peuple marocain a signifié à sa classe politique son souhait de faire chambre à part. Avec 37% de taux de participation officiel, la lune de miel a pris fin brutalement. En 2011, tout porte à croire que la réconciliation n’est pas pour tout de suite. Pis, tous les récents faits de nos politiques laissent prévoir un divorce inéluctable. Analyse.

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Les choses se sont elles améliorées depuis 2007, lorsque les électeurs marocains ont signifiés à leurs élites politiques qu’ils n’avaient plus aucune confiance en elles ? La situation semble au contraire encore plus dramatique. A la faveur de la dynamique du Printemps arabe et du Mouvement du 20 février, la parole s’est libérée et il n’est pas rare de voir des politiques comme des ministres se faire chahuter par des étudiants, des médecins ou plus généralement des citoyens.

2011, annus horribilis

Cette année 2011, est l’ «annus horribilis» pour la classe politique qui s’est montrée incapable de canaliser la rue, de l’écouter, de négocier avec elle. Au moment où la présence des politiques devenait primordiale face aux flots emportant les dirigeants de certains pays arabes, ils étaient aux abonnés absents, se cachant derrière l’institution monarchique pour ne pas devoir rendre des comptes et laisser le roi assumer seul la responsabilité. Comble de la couardise et de la ruse grossière, certains partis, après avoir dénigré cette rue frondeuse, lui ont fait des yeux doux, pour essayer d’acheter l’âme de certains membres du Mouvement du 20 février. Beaucoup rétorquerons, qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Mais comment qualifier ceux qui n’ont jamais aucun avis sur des questions cruciales pour notre pays ?

Un référendum entre le roi et le peuple

Lors des consultations pour la nouvelle constitution, les partis politiques se sont révélés en déphasage complet avec les exigences de leurs responsabilités. Ils n’ont pas joué leur rôle de courroie de transmission entre le peuple et l’institution monarchique, laissant ainsi le roi et les Marocains seuls acteurs de ce nouveau film institutionnel. Comment alors s’étonner que le référendum se transforme en plébiscite pour le roi alors que ce qui était demandé était de voter pour ou contre cette nouvelle constitution ? Par contre quand les résultats du plébiscite sont tombés, les premiers à se présenter devant les caméras étaient ces courtisans de marocains (les fauteuils pas les citoyens), ces politiques qui savent se faire discret en cas de tempête, et plastronner dès l’apparition du beau temps.

Quand le corporatisme politique éclipse les intérêts de la nation

Mais il est un domaine où les partis politiques se montrent véhéments, luttent avec acharnement et retrouve la hargne d’antan. Dès qu’il s’agit de défendre leurs intérêts politiques partisans comme le code électoral, le découpage des circonscriptions, les voilà qu’ils sortent de la torpeur du premier semestre, cette longue hibernation hivernale et printanière. N’est-ce-pas là le comble de la déchéance de la représentation politique nationale ? Ceux qui sont censés défendre l’intérêt général, ne luttent que pour leurs intérêts particuliers. A l’heure où le Maroc est sur le long et sinueux chemin de la démocratisation, les partis ont préféré abdiquer pour ne s’occuper que de leurs petites affaires privées.

L’épicerie politique

Mais le paroxysme de la privatisation de la représentation politique a été atteint lors de l’ouverture de la session parlementaire par le roi. Un député de l’Union Constitutionnelle a poussé la déchéance du politique à son comble en jetant une lettre de doléance aux pieds du souverain. Sa missive n’avait pas pour objectif de faire connaitre au roi un problème inextricable lié à la région qu’il représente, mais tout simplement pour débloquer un crédit pour sa fille auprès d’une banque de la place. Nous sommes là dans une grande épicerie politique, où chacun œuvre pour son intérêt personnel.

Et le reste de l’hémicycle n’était pas plus glorieux. Alors que le souverain a insisté dans son discours sur la responsabilité historique des représentants du peuple, dès le dos tourné, nos députés se sont rués sur le buffet pour ensuite prendre la poudre d’escampette. Ainsi la quasi-totalité des députés n’a pas assisté à la séance pour le vote des lois organiques, ô combien nécessaire pour la mise en place de cette nouvelle constitution.

Alors demain, lorsque les citoyennes et citoyens marocains seront appelés à élire leurs représentants, quelle sera leur attitude ? Au vu de l’irresponsabilité affligeante de nos responsables politiques, il est fort à parier que les électeurs désabusés, bouderont une fois de plus, un processus démocratique pris en otage par les notables des partis.

Espèrons un Maroc plus démocratique !
Auteur : berhoc
Date : le 25 octobre 2011 à 15h38
Je donnerai ma voix à un parti (je ne citerai pas le nom) qui reste encore crédible à mes yeux vu son engagement et ses réalisations dans ma commune. Pour le reste des partis, ils nous ont volé (par leur incompétence et égocentrisme) et ils sont toujours les mêmes qui se présentent et je suis d'accord avec puic11 surtout pour Mr Radi, je suis originaire du Gharb et je sais ce qu'il en ai...surtout avec les pauvres fellah...
"nkhelliou daak jmel ragued..."
Dernière modification le 25/10/2011 15:40
parlement
Auteur : CitoyenX
Date : le 25 octobre 2011 à 14h42
je pense qu'il faut votre massivement pour le pjd pour barrer la route aux 8 partis alliés pour placer les marocains sous leur tutelle !!

il faut suivre la majorité des citoyens : ils sont pour le pjd, mais les magouilles politiciennes font que ce sont les partis minoritaires qui gouvernent : c'est un coup d'état contre le puple. personne ne peut comprendre l'allinace entre la gauche, la droite, les laiques, travailluers libéraux, etc, à part la volonté de partager un gâteau moelleux et attaquer une victime presque seule !!

en tunisie, il y a eu la révolution et les tuniseins ont exprimés leur confience dans un parti équivalent au pjd.

la lybie suivra aussi le meme schéma. + egypte ...

la Turquie l'a fait depuis 10 ans, ils en sont contents. belle croissance économique et sociale....

il faut aider et laisser la parti majoritaire gouverner et le juger sur des faits concrêts, et non sur les intentions que ses adversaires lui collent lachement

vive le maroc libre et démocratique
Continuité de la politique à la petite semaine et d'apothicaire.
Auteur : pouic2011
Date : le 25 octobre 2011 à 13h48
Tant que ce Naciri,Fassi,Nabila Benabderrahmane,Mezzouar,Radi et leurs apôtres resteront au pouvoir,notre politique sera toujours maillon faible.
Les citoyens et tous ces mouvements "En Marche" veulent du renouveau y basta de esa politica de Progresismo de derechas y conservadores de izquierdas.
Les citoyens veulent des Hommes au pouvoir à l'écoute des doléances du peuple et proche de lui.Basta de cette politique à la A8 de Bourgeois.Le peuple attend du changement si l'oncle Sam et l'UE ont demandé à Sa Majesté l'ouverture,c'est grâce à tous ces mouvements Arabes.J'éspère que ces Politiques au pouvoir comprendront pacifiquement car l'évolution n'est quà son commencement.Laissons le temps au temps...
Affaire de compétence
Auteur : ElChamali
Date : le 24 octobre 2011 à 21h58
Le politicien n'a pas a être "altruiste".
Comme tout travailleur, il doit remplir la mission pour laquelle il est en fonction. S'il est incompétent, il doit être remplacé aux prochaines élections par meilleur que lui, c'est au DRH "peuple" d'en décider.
Le patrimoine personnel n'a pas à être connu, elle fait partie de la vie privée.
Seule l’utilisation de l'argent "publique" doit être connue et transparente.
politique doit rimer avec altruisme
Auteur : abdennahi
Date : le 24 octobre 2011 à 19h12
lorsque les hommes politiques appliqueront les lois qu’ils créent , votent et promulguent a eux même alors il y aura un début dans l’amélioration de notre système et dans notre société .
commençons par voter une loi obligeant les politiques a publier annuellement l’état de leur patrimoine financier, immobilier et autre. Obligeons les partis a publier dans tous les quotidiens nationaux leur comptabilité, la transparence des comptes sera un gage honnêteté .en affichant et en publiant les salaires de tout le personnels politiques et des hauts fonctionnaires au service de l’état on prouve son honneteté .le politique doit avoir l’obligation de rendre des comptes au peuple qui l’a élu. Tout parti , homme et femme politique ne respectant pas ces règles de transparence se verra déchu de ces droits civiques durant une période de 10 ans je peux vous garantir que du jour au lendemain la politique n’aura plus le même attrait pour de nombreux politicards sans scrupule « l’intérêt de l’état doit primer sur l’intérêt personnel ce n’est qu’au prix de ce sacrifice que le Maroc se dotera des personnes compétentes au poste adéquat
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