Maroc : Les pluies tardent à venir

«Ce qui est embêtant, ce ne sont pas les pluies qui ne tombent pas mais les températures élevées. Mais il ne faut pas s’inquiéter pour autant, le mois d’octobre n’est pas le plus déterminant», confie d’un ton optimiste Yassine Jamali, agriculteur.

«La pluie au Maroc, c’est comme la roulette russe, il peut beaucoup pleuvoir en novembre et en décembre, par contre le reste de l’année peut être complètement sec, on ne peut jamais prévoir. Le plus important c'est au moment des semences, il faut qu'il pleuve en abondance les semaines et les mois qui suivent», poursuit-il.

Les agriculteurs peuvent encore semer jusqu’au 30 novembre. Au cas où il ne pleut pas les prochaines semaines, la situation risque d’être alarmante principalement pour la culture des céréales et des agrumes.

Aïd El Kébir

Avec ce retard de pluie, les paturages risquent d'être moins verts. Cependant, à quelques semaines de l'Aïd El Kébir, les moutons ne devront pas souffrir de cette situation parce que les bêtes ne se nourrissent pas essentiellement d’herbe verte. Pour engraisser leur troupeau, les éleveurs se rabattent vers les graines de maïs, d’orge ou de soja importées de l’étranger comme l’Uruguay, l’Australie ou le Brésil. Pour les agriculteurs plus modestes, les bêtes sont souvent nourries au pain sec. Ces deux genres d’alimentation sont vendus dans les souks fréquentés par les paysans.

Néanmoins, ces graines ont énormément augmenté ces derniers mois à cause de la flambée des céréales à l’international. «Le mouton de l’Aïd El Kébir devrait être donc plus cher cette année. C’est sûr, les vendeurs de moutons vont y laisser leurs cheveux», lance-t-il.

Du côté du ciel, les pluies vont tarder à tomber la semaine prochaine, rapporte le Soir dans son édition d'aujourd'hui. La Météorologie Nationale prévoit simplement une baisse de températures en début de semaine.