Menu

Grand Angle

Peine de mort au Maroc : Vers une abolition ?

Aujourd’hui le monde célèbre la Journée Mondiale de la Peine de Mort. L’occasion pour les associations marocaines contre la peine de mort d’appeler les autorités à l'abolir totalement. Entre sa volonté de punir sans pitié les auteurs de crimes terroristes sur son territoire et l’apparition de la Nouvelle Constitution revendiquant le droit à la vie, le Maroc a bien du mal à faire son choix.

Publié
Une cellule de prison
Temps de lecture: 3'

Ce matin à Rabat, la Coalition Marocaine contre la Peine de mort, regroupant sept associations phares de la société civile marocaine a organisé une conférence pour faire un point sur la situation actuelle du pays. Un sit-in est prévu cet après-midi devant le Parlement.

A plus d’un mois des élections législatives, la coalition veut mettre la pression sur les partis politiques pour intégrer dans leur programme politique leur ferme engagement à abolir complètement la peine de mort. Elle appelle également les autorités à réformer le Code Pénal marocain, un code basé sur la Charia et qui comporte près de 40 articles prévoyant la peine de mort. Problème : la Nouvelle Constitution entre en totale contradiction avec le Code Pénal puisqu’elle prévoit dans son article 22 le droit à la vie : «Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. Nul ne doit infliger à autrui, sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels, inhumains, dégradants ou portants atteinte à la dignité», dit cet article.

La dernière condamnation remonte à 1993

Au royaume, les actes criminels punis par la peine de mort sont principalement les crimes terroristes, les délits commis contre la sureté de l’Etat et la personne du roi, les meurtres barbares, la torture, les crimes commis par les fonctionnaires contre l’ordre public, les crimes militaires comme la haute trahison ou la désertion, les crimes contre la santé publique ayant entraîné par exemple la commercialisation d’un individu de denrées dangereuses pour un individu ou encore les incendies criminels. Les condamnés sont fusillés.

Condamner un individu de peine de mort est une chose que les juges et les procureurs prennent avec beaucoup de précaution. Lorsqu’une peine de mort est proclamée, le ministre de la justice en est tout de suite informé par le procureur général. Le condamné à mort est transféré dans une prison disposant d’infrastructures pour accueillir ces détenus. Leur état psychologique est rigoureusement suivi par des équipes de médecins. Ils peuvent également recevoir la visite de leur famille dans des pièces aménagées à cet effet.

La dernière condamnation à mort a eu lieu en 1993 sur Haj Tabet, un commissaire de police de Casablanca qui usait de son poste à responsabilité pour obliger les femmes qui souhaitait détenir un passeport pour l’étranger à le suivre dans son appartement, un lieu qu’il avait aménagé de caméras pour filmer ses exploits sexuels. Mais l’officier de police ne s’arrêtait pas là. Il vendait ensuite ces vidéos à l’étranger, ce qui lui rapportait beaucoup d’argent. Près de 1100 jeunes filles et femmes mariées sont passées dans cet appartement. Entre 1956 et 1993, près de deux cents personnes ont été condamnées à mort et fusillées.

103 marocains attendent dans les couloirs de la mort

Depuis ce scandale, aucun criminel n’a été fusillé. Le Maroc est considéré aujourd’hui comme un pays abolitionniste même s’il n’a jamais signé le moratoire de l’application de la peine de mort à l’ONU. Malgré ce statut, cela ne l’empêche pas de toujours proclamer la peine de mort dans ses tribunaux. Les terroristes sont les premiers à être visés par la peine. Cela été le cas lors des attentats sanglants de Casablanca en 2003 qui avait couté la vie à 45 personnes. Deux terroristes ayant joué un rôle dans ces attentats ont été finalement condamnés à mort en 2006. D’autre part, six mois après les attentats de Marrakech qui ont fait dix-sept morts, neuf personnes sont accusées d’êtres impliquées dans cette affaire, dont Adil El Othmani, le principal cerveau de l’attentat. Il risque la peine capitale. De leur côté, les familles des victimes des attentats demandent plutôt une peine à perpétuité.

Selon les derniers chiffres officiels, 103 personnes dont deux femmes attendent aujourd’hui dans les couloirs de la mort ne sachant pas s’ils vont être un jour exécutés ou pas.

Aujourd’hui leur dernier espoir n’est autre que de bénéficier de la grâce royale. A chaque fête nationale ou religieuse, le Roi Mohamed VI gracie des centaines de personnes. Certaines sont libérées, d’autres voient leur peine réduite. En novembre 2005, lors du 50ème anniversaire du retour d’exil de son grand père Mohamed V, le souverain a gracié 10.000 personnes. 25 condamnations à mort ont été transformées en peines de prison à vie.

ou s'arrêtes la liste?
Auteur : abdennahi
Date : le 11 octobre 2011 à 17h52
tuer ne fait pas revenir un être disparu .
celui qui s'imagine qu'en tuant celui qui a ôté la vie on se sente soulagé du poids de la douleur se trompe la douleur de la perte d'un être chère ne disparait pas avec la mort d'un assassin aucun acte ne permet d'atténuer cette douleur. Le réconfort le soutient et le pardon son les seuls moyens d’apaiser il faut savoir qu’un pervers ,un terroriste, un kidnappeur, un braqueur aura tendance a tuer sa victime car il sait que la seule personne qui pourra un jour témoigner ou le reconnaitre est sa victime ce qui lui vaudra la peine de mort conclusion en voulant faire appliquer la peine de mort vous tuez également la victime de l'assassin. Nulle part je n’ai lu dans le Coran que la peine de mort était une forme de justice. L’interprétation du livre par les hommes engendre des actes que nul dieu ne peut tolérer.
Dernière modification le 11/10/2011 17:54
oui pour la peine de mort
Auteur : temsamane58
Date : le 11 octobre 2011 à 16h13
celui qui tue, doit être tué. c'est le coran qui le dit.

ne pas tuer un assassin c'est une provocation à la famille de la victime et une insulte à cette dernière.

j'espère qu'un jour, les violeurs et les barron des stups seront eux aussi condamnés à la peine capitale.

si on se dit qu'on est un pays musulman, on doit appliquer la chari3a. c'est la seule solution pour une société paisible et sûre.
et les assassins d'enfants??
Auteur : boutfounast
Date : le 11 octobre 2011 à 15h51
les violeurs et tueurs d'enfants c'est quoi leurs peines??
Pour les terroristes faut l'appliquer !!
Auteur : Caraa
Date : le 11 octobre 2011 à 14h19
Je ne suis pas pour abolir la peine de mort chez nous, car les terroristes recommenceront dés qu'ils peuvent, ils sont aveuglés par la haine, et leur but c'est faire le max de victimes pour qu'ils soient bien vu par leur chef supremme des criminels , c'est une surencher qu'ils font, qui tue le plus de monde !!
Alors il ne faut pas être clement avec eux , ou les emprisonés à vie , car on doit encore les nourrir avec nos impots !!

Donc il ne faut pas toucher à la peine de mort
application de la peine
Auteur : HMIMID69
Date : le 10 octobre 2011 à 22h02
Bonjour YABILADI ;Nous nous rappelons à ceux qui son contre la peine de mort que selle ci doit être appliqué 1 quand le terroriste n'a pas de raison d'être. 2 quand ce terroriste est citoyen de ce pays frappé. 3 quand ce même terroriste à envie de faire le maximale de victimes. c'est le cas d' argana n'est ce pas?
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com