Pour un jeune marocain qui n'arrive pas à trouver un emploi, tous les moyens sont bons pour émigrer, que ce soit sur une patéra pour atteindre l’eldorado européen au risque de perdre sa vie en mer ou muni d’un visa de travail pour commencer une nouvelle carrière professionnelle dans un pays étranger. Avec le printemps arabe, les ressortissants de pays arabes comme la Tunisie, l’Egypte ou la Syrie craignent que la situation sociale de leur pays ne s’aggrave et sont prêt à tout pour partir.
Aujourd’hui, le pays qui profite le plus de cette situation et qui accueillent à bras ouverts de nouveaux travailleurs marocains et arabes est Israël. Un récent rapport du Mossad cité par le Ministre israélien des Affaires Etrangères explique que de plus en plus de marocains souhaitent travailler en Israël, rapporte cette semaine le magazine Actuel. Aucune donnée chiffrée n’a été donnée concernant le nombre exact de marocains qui bouclent leur valise pour Israël, mais ce qui est sûr c’est que le phénomène s’accroit.
Israël, nouvel eldorado économique
Israël attire. Sa croissance pour l’année 2011 est parmi les plus élevées des pays développés, selon le magazine anglais «The Economist» qui l’évalue à 5.3%. Soit le double de la croissance aux Etats-Unis et le triple de la zone euro. Un très bon taux dû surtout à la progression rapide de ses exportations et à une forte consommation des ménages. Concernant les secteurs qui recrutent le plus de main d’œuvre étrangère, le site www.gov.il donne toutes les informations via la rubrique «Travailler en Israël». Les domaines d’activité qui recrutent le plus sont la santé, l’agriculture, l’hôtellerie, la restauration, le soudage ou encore la construction, un secteur qui rime, hélas avec colonisation. De jour en jour, Israël s’agrandit en s’étalant sur les terres palestiniennes, sans que l’ONU ou les Etats-Unis ne puissent l’arrêter. A la fin septembre dernier, le ministère israélien de l'Intérieur avait approuvé la construction de 1100 nouveaux logements dans le quartier de colonisation juive de Gilo, à Jérusalem-Est occupée et annexée. Une annonce condamnée par l’Autorité Palestinienne mais aussi par la communauté internationale.
Le comble dans toute cette histoire serait que des Marocains quittent le pays pour aller aider les Israéliens à construire de nouveaux logements illégaux en Palestine, alors que le Roi Mohamed VI est Président du Comité Al Qods, une structure qui est censée préserver le caractère arabo-musulman d’Al Qods.