La mort de milliers de poissons suite à la pollution des eaux de Moulouya le 15 juillet dernier n’est pas une affaire classée. Les quatre associations qui s’étaient dressées face à la présumée coupable usine de Sucrafor porteront demain l’affaire devant le tribunal de première instance de Nador. Après avoir soulevé l'opinion publique et la société civile à travers la presse, ces associations passent à l'acte.
«Non seulement l’usine de Sucrafor est concernée par la plainte, mais elle n’est pas la seule. Les eaux et forêts, les communes et les autorités locales devront répondre devant la justice» indique Me Lamrani, avocat mandaté par les associations. Portée en justice, cette affaire est très symbolique et décisive pour la nouvelle constitution. « Cette plainte est un test pour le Maroc. Nous attendons de voir s’il existe bel et bien des droits qui nous protègent, ou si ces droits ne sont évoqués que pour faire bonne figure à l’extérieur du Maroc et protéger les intérêts des riches.», prévient dans Le Soir echos Mohamed Benata, président d’une des associations régionales qui s’occupent du dossier.