Des milliers de Marocains ont battu le macadam dans plusieurs villes du royaume ce dimanche 25 septembre, à l’appel du Mouvement du 20 février. «Une preuve de la poursuite de la mobilisation», selon Amine Moqadem, jeune activiste du Mouvement à Casablanca. Une «rage de manifester [qui est toujours] là» ajoute-t-il et qui a fait sortir 8000 personnes (5 000 selon la police et plus de 15 000 selon les organisateurs) sur le boulevard Al-Harti, dans le quartier populaire de Sbata à Casablanca.
Les manifestants ont continué de scander leurs slogans habituels pour demander davantage de réformes au Maroc. Sur leurs pancartes, on pouvait lire : «Plus de justice sociale», «la corruption ravage notre quotidien», «non au cumul de la fortune et du pouvoir» entre autres revendications.
Marche de Casablanca
A Rabat, où plus de 1000 personnes se sont faites entendre au quartier populaire Yacoub El Mansour, on a également appelé à la libération des détenus politiques, notamment du jeune rappeur du Mouvement, Mouad Al-Haqed, arrêté le 10 septembre dernier dans la capitale économique.
Rabat
Les slogans du 20 février ont également vibré dans la ville du Détroit. A Tanger, environ 1000 manifestants ont répondu à l’appel du Mouvement dans le quartier populaire de Beni Makada. Idem à Marrakech, où près d’un millier de protestataires ont battu le macadam pour participer à cette mobilisation au niveau national.
Tanger
Boycott de la Lydec
Les manifestations hebdomadaires vont reprendre dès le dimanche prochain (2 octobre), indique-t-on du côté de la section de Casablanca. Cette marche devrait avoir lieu au quartier populaire de Hay Mohammadi. Mais les activistes du Mouvement ne comptent pas s’arrêter là. «Nous allons appeler au boycott de la Lydec à Casablanca et à Mohammedia». La lyonnaise des eaux de Casablanca «ne respecte pas son cahier des charges. Elle a également licencié de nombreux ouvriers de la RAD (qu’elle a remplacé, ndlr)» font savoir les jeunes. Par conséquent, «il ne faut pas payer les factures», lancent-ils aux ménages.