L’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie n’est pas uniquement une préoccupation des politiques. Les écrivains aussi s’y mettent. Deux d’entre eux, le Marocain Abderrahim El Khassar et l’Algérien Bouzid Harzallah ont fusionné leur plume pour lancer un appel à la fin de ce cloisonnement entre les deux voisins maghrébins. Deux pays dont les limites territoriales restent barricadées depuis 1994, suite à la décision du Maroc de fermer sa frontière après l’attentat de Marrakech dans lequel Hassan II soupçonnait les services secrets algériens.
Dans un style purement littéraire, Abderrahim El Khassar et Bouzid Harzallah joignent l’utile à l’agréable en dénonçant cette fermeture prolongée, synonyme selon leur inspiration, d’ «agression sur la géographie». Une fermeture qui essaye également ajoutent-ils, de «déchirer les liens de fraternité et l’histoire commune» entre les deux peuples.
A ceux qui maintiennent encore cette situation de blocus, ces écrivains appellent à «laisser la rivière de l’amour et de la vie circuler profondément dans le corps de ces deux pays». Deux nations qui, «à l’origine formaient un seul peuple».
Un appel à l’union et à la fraternité entre le Maroc et l’Algérie, qu’ils espèrent avoir un écho auprès des autorités politiques, comme il a été favorablement accueilli par une myriade d’écrivains et artistes arabes. Plusieurs dizaines de signatures de grands noms de la littérature, du cinéma et de la presse arabes accompagnent leur cri du cœur. Tous sont d’accord qu’il est grand temps de permettre aux deux peuples de circuler librement entre le Maroc et l’Algérie.