Le quotidien régional Midi Libre annonce sur son site que les deux hommes avaient été engagés jeudi dernier comme serveurs de bar au départ du navire à Tanger. C’est ainsi qu’ils ont intégré l’équipage du Biladi, sur la ligne reliant la ville du Détroit au port de Sète.
Il se trouve que cet emploi était une couverture pour des candidats à l’immigration clandestine. Samedi dernier, peu avant l’appareillage du navire, les deux hommes se sont jetés à la mer en fin d’après-midi, pour entrer clandestinement sur le sol français. Les plongeurs français ont repêché le corps de l’un de ces candidats à l’immigration clandestine. Il s’agit d’un homme d’une trentaine d’années. Des témoins l’auraient aperçu se battre en vain pour se sortir de l’eau.
Les plongeurs sont toujours sans nouvelle de son compère. Les mauvaises conditions atmosphériques ont empêché l’équipe de 11 plongeurs de poursuivre les recherches, qui se sont étalées jusqu’à 20 heures samedi soir (heure de France). Les fouilles menées jusqu’à 12 mètres de profondeur n’ont rien donné. Les enquêteurs pensent que l’homme a pu regagner la terre ferme et quitter discrètement le port.
Selon Midi Libre citant un représentant de la société qui commercialise les traversées sur le Biladi, la pratique serait «assez répandue chez les membres d’équipage». Il a par ailleurs précisé que le personnel était «étroitement surveillé sur les ferries effectuant la liaison entre le port de Sète et les villes de Tanger ou de Nador», en raison des cas précédents.