L’incident est survenu lundi à Alborán, quartier industriel de Ceuta. La victime se nomme Nezha, une Marocaine d’environ 50 ans. Il s’agit de l’une de ses femmes qui transportent quotidiennement des marchandises entre Ceuta et le Maroc.
Suite à une dispute avec les propriétaires marocains d’un magasin de l’enclave, elle s’est aspergée d’alcool, et l'a enflammé à l'aide d'un briquet. Le pire a été évité grâce à l'intervention des personnes sur place, mais 12 % du corps de Nezha a été brûlé. D’abord transportée par ambulance dans un centre hospitalier de Ceuta, elle a ensuite été transférée vers l’unité de soins intensifs du l’hôpital universitaire de Virgen del Rocío à Séville. Malgré ses blessures, elle présenterait un état stable, mais serait maintenue sous assistance respiratoire, rapporte Le quotidien local El Pueblo de Ceuta.
Chantage
L’acte de la victime serait le résultat d’une tentative de chantage. Sur le site d'El Pueblo de Ceuta, la propriétaire du magasin où a eu lieu l’incident a expliqué que la dispute avec la victime concernait les prix des marchandises qu’elle était venue acheter. Selon El Pais, la discussion a également porté sur les dettes que la victime avait accumulées auprès du magasin. Les deux femmes n’étant pas parvenues à un accord, Nezha a menacé de s’immoler, et est effectivement passé à l’acte peu de temps après.
Plusieurs témoignages ont confirmé que ce n’était pas la première fois que Nezha, décrite comme une «personne nerveuse et conflictuelle», menaçait de se mettre le feu. La thèse du chantage ne fait plus aucun doute. La propriétaire pense d’ailleurs que l’acte était prémédité. «Elle est arrivée avec une bouteille d’alcool et un briquet, sans être fumeuse. Elle l’avait préparé», confie la propriétaire de l’établissement, qui a préféré garder l’anonymat, par craintes de représailles de la famille de Nezha.