Après sa sélection, hors compétition, lors du dernier festival de Cannes, le film du réalisateur français d’origine marocaine Ismaël, Ferroukhi, fait sa sortie le 28 septembre prochain. «Les hommes libres» tente de retracer le rôle joué par la Grande Mosquée de Paris dans la protection des juifs pendant la seconde guerre. Tahar Rahim, la nouvelle coqueluche du cinéma français y joue le rôle d’un jeune immigré algérien, Younes, qui vit du marché noir. Arrêté par la police française, l’ouvrier est chargé d’aller espionner à la Grande Mosquée de Paris dont le Recteur, Si Kaddour Ben Ghabrit, incarné à l'écran par Michael Lonsdale, est soupçonné de délivrer de faux-papiers à des Juifs et à des résistants.
A la mosquée, Younes rencontre le chanteur d’origine algérienne Salim Halali. Touché par sa voix et sa personnalité, Younes se lie d’amitié avec lui et découvre rapidement que Salim est juif. Le jeune espion met alors un terme à sa collaboration avec la police malgré les risques encourus. Face à la barbarie qui l’entoure, l’ouvrier immigré et sans éducation politique se métamorphose progressivement en militant de la liberté.
Ce long-métrage vient ainsi enrichir l’œuvre cinématographique du natif de Kénitra. Ismaël Ferroukhi, révélé au grand public en 1995 lors du festival national du film de Tanger par son premier court métrage «L’Exposé», a également réalisé «L’Inconnu» où il mettait en scène la célèbre Catherine Deneuve. L’homme, que l’«envie d’écrire, de raconter une histoire» a poussé à se lancer dans le 7e art, a réalisé son premier long métrage en 2004 avec «Le grand voyage». Inspiré du pèlerinage de son père à la Mecque, ce film lui a valu plusieurs distinctions dont «Le lion du futur», prix de la meilleure œuvre du festival de Venise, en 2004. En réunissant des talents comme Tahar Rahim, Mahmoud Shalaby, Michael Lonsdale et Lubna Azabal dans «Les hommes libres», le réalisateur franco-marocain de 49 ans rêve certainement à de nouvelles distinctions.
«Les hommes libres», bande annonce