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Grand Angle

France : Une Marocaine privée de pension à cause d'un homonyme

Quand une Fatima Wafir prive d’allocations chômage une autre Fatima Wafir. Une Marocaine de 62 ans n’arrive pas à percevoir son allocation chômage depuis huit mois du fait que celle-ci est déjà versée à une autre dame qui a la même appellation qu’elle. Erreur administrative ou usurpation d’identité ? Mystère.

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Fatima Wafir (droite) et sa fille Meriem (Photo : Le Parisien).
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Le diable se cache dans les détails, a-t-on l’habitude de dire. Et Fatima Wafir ne dira pas le contraire. Elle qui se voit privée d’allocations chômage en raison d’une homonymie. En effet, cette marocaine de 62 ans, résidant à Sèvres (banlieue ouest de Paris), travaillait depuis trente neuf ans comme dame de ménage avant son licenciement en décembre dernier (2010). Pour joindre les deux bouts, elle se tourne alors vers Pôle emploi, l’organisme en charge du versement des allocations chômage.

Mais là, on rétorque à la sexagénaire qu’une Fatima Wafir, qui a le même numéro de Sécurité sociale qu’elle, perçoit déjà une pension de retraite en son compte. L’homonymie aurait entrainé une confusion des dossiers… Les deux Fatima ont été inscrites sur le même et unique compte.

Il fallait donc apporter au moins quelques éléments prouvant la différence entre les deux dames. Mais voilà que notre Fatima Wafir, née à Kenitra, ne connaît même pas sa date de naissance, rapporte Le Parisien. Ses parents ne l’ont jamais inscrite sur un registre officiel !

Droit au repos

Pour sortir de cet imbroglio, Fatima Wafir, soutenue par sa fille Meriem, engage plusieurs démarches administratives afin de rentrer dans ses droits.  Elle saisit le médiateur de Pôle emploi, l’assistante sociale, des défenseurs des droits, la police…, sans aucun succès. Les courriers envoyés à Pôle emploi restent sans suite. Au commissariat, on refuse d’enregistrer leur plainte et l’enquête diligentée par la Caisse d’assurance vieillesse n’aboutit sur rien. Et cela fait huit mois que ce casse-tête dure.

Fatima, qui ignore toujours si elle est victime d’une erreur informatique ou d’une usurpation d’identité ne sait plus à quel saint se vouer. De même que sa fille : «J’ai l’impression de m’adresser à des robots, s’emporte Meriem. Ils ne prennent pas en compte le facteur humain.» Sa maman, qui dit travailler depuis l’âge de 13 ans, ne demande qu’une seule chose : avoir «droit à un peu de repos.»

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