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Grand Angle

Des parlementaires algériens à Rabat pour mieux défendre l'Iran et le Hezbollah?

Une forte délégation de parlementaires algériens est attendue à Rabat. Si certains médias locaux parlent d'une «initiative d'apaisement», une source contactée par Yabiladi avance une autre version.

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Photo d'illustration. / DR
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La capitale marocaine accueille, les 8 et 9 mai, une nouvelle session de l'Union parlementaire arabe. Les travaux commenceront dès demain par une réunion de la Commission des affaires étrangères consacrée à l'examen des résolutions adoptées lors du dernier sommet de la Ligue arabe de Dahran en Arabie saoudite du 15 avril, indique l'instance dans un communiqué publié sur son site.

Cette édition verra la participation d'une forte délégation algérienne qui sera conduite par Aziz Bezzaz, le vice-président de la Chambre haute. Le quotidien algérien Echourouk a interprété le niveau élevé des représentants du voisin de l'Est à Rabat comme une initiative d'«apaisement».

Un autre son de cloche

Les relations entre les deux pays traversent, en effet et depuis des mois, une zone de turbulence. Après un face-à-face plus au moins à fleurets mouchetés  au Conseil de sécurité sur les incursions des éléments armés du Polisario dans les zones tampons, la décision du royaume de rompre ses relations avec l'Iran et la vive réaction qui s'en est suivie de l'Algérie ont davantage ajouté de l'huile sur le feu.

Néanmoins, l'optimisme affiché par la publication conservatrice Echourouk est exagéré et tranche avec la politique marocaine adoptée par le pouvoir en place. «Cette présence est à placer dans son propre contexte. Une forte délégation algérienne est à même de mieux défendre et adoucir le ton de certaines résolutions condamnant l'ingérence de l'Iran et du Hezbollah dans les affaires internes du Maroc et dans d'autres Etats arabes», nous confie une source proche du dossier.

«Cette question devrait animer les travaux de la nouvelle session de l'Union parlementaire arabe. La délégation marocaine est appelée à saisir l'occasion pour arracher le soutien de l'instance», ajoute-elle.

En mars 2016 à Tunis, les ministres arabes de l’Intérieur avaient classé le Hezbollah comme une organisation terroriste. L'Algérie avait tenu à prendre ses distances avec une telle résolution.

«Toute décision concernant ce mouvement doit émaner des Libanais eux-mêmes. Le Hezbollah est un mouvement politico-militaire qui fait partie du paysage social et politique du Liban et qui participe aux équilibres fragiles patiemment et laborieusement négociés dans ce pays», avait expliqué le ministère algérien des Affaires étrangères.

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