Tout commence quand Mina Barrada, jeune étudiante fraîchement diplômée et Saïd Béjaoui, acteur «beur» décident d’officialiser leur union. Les deux se retrouvent vite désemparés devant une situation complexe : les parents de Saïd, qui tiennent une boucherie à Toulon, et qui se vantent de leur «réussite Halal à 100%» à l’étranger, et ceux de Mina, les Barrada, modernes, ouverts et libertaires, qui ne conçoivent pas le mariage de leur fille sans «caviar et sans champagne». En somme, deux familles que tout oppose. Saïd fait alors du forcing sur ses parents pour qu’ils s’adaptent au «niveau» de ceux de sa chérie, les Barrada. Alors que ces derniers sont, en réalité, des bourgeois désargentés qui se voilent la face.
Parlons-en avec humour !
Zakia Tahiri qui aime «parler des choses qui fâchent» a bien choisi son créneau. Dictat des apparences, la hantise de la h’chouma, et toute l’hypocrisie et les situations inconfortables que cela génère : voilà la recette de Zakia et son mari Ahmed Bouchaâla. «Contrairement à ce que certains pensent, la comédie est un excellent moyen pour aborder des sujets complexes», assurait Zakia Tahiri aux journal Les Echos. On notera que l’histoire est gavée de stéréotypes. Mais qui peut en vouloir aux artistes : tous les clichés sont bons pour faire rire le spectateur, surtout quand c’est joliment mis en images. En raillant tout le monde, mais avec bienveillance, dans «Marh’ba», les Bouchaâla ne fâcheront personne.
Des acteurs choisis avec amour
Les deux compères ne sont pas à leur première expérience télévisuelle. Ils ont déjà roulé leur bosse chez France 2 en 2008, avec «Belleville Tour» et ARTE en 2006, avec «Pour l’amour de Dieu». Mais avant de faire des films, Zakia était directrice de casting jusqu’en 1992. Ce qui explique peut-être le judicieux choix des acteurs. Après s’être illustré dans «Les Barons» de Nabil Ben Yadir, Salaheddine Benmoussa revient encore une fois en père de famille immigrée, toujours aussi cocasse. Naima Ilyass est, quant à elle, une habituée de la programmation ramadanesque. Mouna Fettou excelle en petite bourgeoise qui panique parce que sa fille épouse un «zmagri». Le rôle de la jeune mariée est interprété par la jeune et jolie Fatym Layachi qu’on a déjà vu dans «Marock». La petite fille d’Ahmed Réda Guédira n’a pas dû se démener pour trouver l’inspiration pour son rôle. Pour jouer le marié, Zakia a choisi Khalid Maâdour avec qui elle a déjà collaboré pour «Number one». On peut dire que les spectateurs ne seront pas dépaysés.
Zakia Tahiri est en tout cas fière de son choix : «les acteurs qui ont participé à ce film ont tout simplement été magnifiques».