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Emission spéciale MRE : Les victimes de spoliation immobilière en perte d’espoir

Publié
Moussa El Khal, juriste conseiller de l’Association pour le droit et la justice au Maroc / Ph. Mehdi Moussahim (Yabiladi)
Temps de lecture: 1'

Dans «Faites entrer l’invité», sur Radio 2M en partenariat avec Yabiladi, le thème abordé de ce mercredi a été la spoliation immobilière. Suite à la conférence de l’Association pour le droit et la justice au Maroc (ADJM), organisée la semaine dernière, un bilan a été dressé concernant ces centaines d’affaires qui «trainent inlassablement dans les tribunaux du royaume», précise Fathia El Aouni sur les ondes de Radio 2M.

En effet, des propriétaires de maisons, de terrains et d’immeubles se voient voler leurs biens en toute impunité. En décembre 2016, une lettre du roi Mohammed VI a appelé à combattre le fléau de la spoliation immobilière. Mais «un an plus tard, des vies sont toujours brisées» et les affaires sont toujours devant la justice, indique la co-animatrice de l’émission. Et d’ajouter : «La loi 39-08 ne protège pas les victimes de spoliation.»

Deux victimes de ce fléau ont raconté leur histoire. Fayçal Kimia, spolié de sa propre maison où il est né et où il a grandi. Sur papier, le jugement est en sa faveur. Mais jusqu’à aujourd’hui, il se dit victime de menaces de mort, de kidnapping et complètement ruiné. «Je n’ai plus rien, je ne vis que de crédits puisque j’ai été spolié par un associé. Mon entreprise est en faillite. Je suis à 3,3 millions de dirhams de saisie sur un bien qui ne m’appartient plus. Je suis toujours menacé de kidnapping, de mort et d’expulsion», déclare Fayçal Kimia.

Abdelhay Oukachi, lui, était établi en France. En 1989, il achète un terrain au Maroc et décide de rentrer avec toute sa famille. Une fois sur place, il trouve quelqu’un qui construit une maison et affirme avoir acheté le terrain chez une personne qui a le même nom. Ce dernier avait usé d’un faux. Depuis cette affaire, Abdelahay Oukachi a une famille brisée et «doit payer l’impôt sur le revenu alors qu’il n’a pas vendu le terrain».

Pour écouter le replay : 

LAREC
Date : le 12 avril 2018 à 10h43
D'ailleurs je reste persuadé que tous les "pantins de service" attendent une instruction royale pour agir, comme cela est d'usage dans tous les dossiers importants. Les absences des officiels à ta conférence est un signe évident de cet attentisme.
LAREC
Date : le 12 avril 2018 à 10h27
Spoliés de leurs propriétés, ils ne croient plus en la justice. Qui peut encore croire en la justice lorsque la Loi protège le spoliateur au détriment du propriétaire ? Enfin, mon cher Moussa, tu as bien compris le fonds du problème et les louvoiements orchestrés par les complice de la mafia qui font tout pour éviter le changement de la loi spoliatrice. La confiance dans nos institutions et sa justice est effectivement perdue. Je t'accorde que dans ce contexte notre dernier recours reste le Roi , seul en mesure de donner des instructions pour le changement de la loi et des méthodes de la justice. Groupe Facebook : "Contre les spoliations foncières au Maroc" Taoufiq Lahrech
ashabar
Date : le 11 avril 2018 à 21h51
Quand on est proche du palais royal on a le droit de spolier un point c'est tout. Le Makhzen est avant tout un système féodal.
Dernière modification le 12/04/2018 10:43
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com