De nouveaux éléments ont été apportés concernant l’enquête sur la mort de Salim Abdellah Saïdi, le garde du corps du roi Mohammed VI, décédé des suites de ses graves blessures après son agression à son domicile dans la soirée du vendredi 8 juillet dernier. L’un de ses deux agresseurs présumés, en soin à l’hôpital Ibn Sina de Rabat, aurait eu des liens d’amitié avec le défunt. Selon le quotidien arabophone «Al Massae» (de ce mardi 26 juillet), ce supect s’appelle Mohammed Bidaoui, et a exercé pendant des années au Palais royal avant d’y être débarqué pour faute professionnelle.
En effet, l’homme est présenté comme étant un ancien élément de la garde royale et le fils d'un ancien militaire qui a quitté les rangs de l’armée à l'âge de la retraite. L’agresseur présumé n’était pas inconnu des services sécuritaires, du fait de ses antécédents judiciaires et de ses fréquents séjours en prison. Selon la même source, il habite le quartier Akkari de Rabat et c'est là qu'il aurait été le dernier à rencontrer le second suspect le soir de leur forfait. Ce dernier, également présenté comme un ancien militaire, serait encore en fuite et activement recherché par les différents services sécuritaires impliqués dans l’enquête.
Les deux hommes, à en croire la Direction générale de la sûreté nationale, se sont introduits le soir du 8 juillet au domicile du défunt agent de la sécurité royale «avec l’intention de le cambrioler, obligeant ce dernier à faire usage de son arme à feu blessant un des agresseurs avant d’être lui-même victime d’un coup de feu». Il avait, par la suite, subi plusieurs interventions chirurgicales à l’hôpital Ibn Sina, en vain. Dans un premier temps, sa famille avait eu du mal à accepter cette version officielle, refusant même de réceptionner le corps de la victime, avant de se résigner et de faire savoir qu’elle faisait confiance à la justice. Salim Abdellah Saïdi a été inhumé le mercredi 13 juillet dernier au cimetière «Achouhada» de Rabat.