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Grand Angle  

« Beur sur la ville » : Booder à l’affiche de la comédie policière de la fin d'année

Quand la discrimination positive permet à un policier incompétent d’accéder au plus haut rang de la hiérarchie, ça fait «Beur sur la ville». Cette comédie policière signée Djamel Bensalah, offre surtout un regard décalé sur certaines problématiques de la société  en France, comme la vie dans les banlieues, l’islam et la burqa.

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Booder ,(anti) héros de « Beur sur la ville »
Temps de lecture: 2'

Après «Neuilly sa mère» en 2009, Djamel Bensalah change de décor et signe en 2011 «Beur sur la ville», long métrage décalé qui emmène le spectateur dans une banlieue «chaude».  Personnage principal du film, le Franco-Marocain Mohamed Benyamna, dit «Booder», incarne Khalid Belkacem, «le premier discriminé positif de la police». C’est l’histoire d’un homme qui a tout raté dans sa vie : ses diplômes, son permis de conduire, et même ses vaccins. Policier incompétent de son état, il se retrouve du jour au lendemain, promu commissaire de police.

Premier gros dossier pour le nouveau commissaire, traquer le «tueur du vendredi», un serial-killer qui abat de jeunes femmes blondes à proximité de la mosquée de la cité, rapporte le quotidien Sud-Ouest. Khalid Belkacem est accompagné dans sa lourde tâche par Tong (Steve Tran) et Mamadou Seydou Koulibaly (Issa Doumbia), deux autres policiers issus de l’immigration, tous aussi incompétents que leur chef.

Caricature grandeur nature

L’histoire se déroule dans Villeneuve-Sous-Bois, une banlieue du département imaginaire du 9-9. «Cette banlieue, c'est la concentration de tous les problèmes que l'on peut trouver. Pas d'ascenseurs, un hôpital dégueulasse, une ville abandonnée», déclare Djamel Bensalah, le réalisateur.

Son long métrage est surtout une occasion d’aborder avec humour certains sujets sensibles, voire polémiques en France, comme l’insécurité dans les cités, l’islam, la burqa, etc. «On peut rire de ces termes anxiogènes pour les déstigmatiser. Il est important qu'un petit Arabe comme moi puisse rire de l'islam», confie encore Djamel Bensaleh, qui se dit au passage, «moralement opposé à l'idée de discrimination positive». Booder de son côté, voit en ce film une manière de «désamorcer la peur de l'autre, de combattre le communautarisme».

«Beur sur la ville» est donc une caricature de la société française et de ses polémiques. Si le lieu de l’intrigue, l’histoire,  et les personnages sont fictifs, le film lui puise sa matière  dans le vrai.  Le film utilise ainsi les vrais décors de Seine-Saint-Denis (93), rapporte encore Sud-ouest. L’humour étant lefil conducteur de ce long métrage, on verra notamment des plans filmés depuis l’intérieur d’une burqa, «pour voir qu'on n'y voit pas grand-chose».

Bande-Annonce «Beur sur la ville»

En tournée

Alors que le film est attendu dans les salles le 12 octobre prochain, les acteurs sont actuellement en tournée de promotion dans toute la France. Ayant débuté le 15 juillet dernier  par Saint-Jean de Luz, la caravane passait ce mardi à Ste-Maxime. Les 20,21, et 22 juillet prochain, ils sont respectivement attendus à Cogolin, au Lavandou , et Toulon. Plus d'informations sur le site officiel du film.

Les acteurs en tournée

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Auteur : ElChamali
Date : le 20 juillet 2011 à 16h03
çà sent trop la défaite
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