Menu

Grand Angle

Bac 2011 au Maroc : Des épreuves « un peu dures cette année »

Initialement prévues du 14 au 16 juin 2011, les épreuves du baccalauréat ont finalement débuté ce mardi 21 juin et se poursuivront jusqu’au 23. 382 180 lycéens passent le bac cette année, une augmentation de 14 % par rapport à l’année 2010. L'un d'eux nous livre ses premières impressions des examens.

Publié
DR
Temps de lecture: 3'

«L’épreuve de physique-chimie était un peu dure cette année, surtout qu’on n’a pas pu suivre tous les cours du programme» nous confie Zakaria, candidat scientifique (S) en section sciences de la vie et de la terre. «Il y a eu plusieurs grèves cette année», précise-t-il. Des grèves multiples dans l'enseigenement secondaire, à cause desquelles les examens ont même dû être reportés à plusieurs reprises. Ils ont finalement été entamés mardi 21 juin pour se poursuivre jusqu’au 23 juin prochain.

Augmentation de 14% de candidats inscrits au bac

Selon le ministère de l’éducation nationale, ils sont actuellement 382 180 lycéens à passer les épreuves du baccalauréat dont 164 997 inscrits dans la section littéraire et 217 183 inscrits dans les filières scientifiques et techniques. Un chiffre qui représente une importante hausse, évaluée à 14%, en comparaison avec la session de l’année dernière. Pour Mohammed Sassi, directeur du Centre national de l’évaluation et des examens au ministère de l’éducation nationale, cité par l’Economiste, «cet accroissement s’explique notamment par l’augmentation des candidats libres et ceux de l’enseignement privé».

En effet, les candidats libres sont 76 796 cette année, contre près de 63 000 inscrits en 2010, ce qui représente une hausse de 25,87% par rapport à l’année dernière. L’enseignement privé, a également enregistré une augmentation considérable de bacheliers. Ils sont cette année 20 392 issus des écoles privées contre 15 715 inscrits en 2010, soit une hausse de 29,76 %. Pour ce qui est du secteur de l’enseignement public, les statistiques affichent une augmentation de 9,91 par rapport à l’année 2010, rapporte la MAP

Objectif : Eradication de la triche

D’importantes mesures ont été mises en œuvre cette année par le ministre de l’éducation, notamment en matière de triche. «Nous avons été fermes vis-à-vis de ce phénomène les années précédentes et nous serons encore plus fermes cette année. Je vous assure que toutes les mesures disciplinaires prévues contre les candidats pris en flagrant délit seront mises en application sans aucune tolérance», assure Youssef Belkacmi, secrétaire général du ministère de l'éducation nationale, cité par le quotidien le Matin. Pour surveiller les bacheliers, le département de l’éducation a déployé quelques 63 000 surveillants et 18 000 observateurs à travers les 12 000 centres d’examens du Maroc. Seuls 12 élèves sont admis par salle lors des examens cette année.

Pourquoi tant d'efforts ? Belkacmi explique que «l'évolution constatée dans les techniques de triche exige une évolution dans l'approche et les techniques de lutte. C'est pour cela que la stratégie du ministère essaye de cerner le phénomène étape par étape : avant les examens à travers la sensibilisation, pendant le déroulement des examens à travers le contrôle et, a posteriori, en mettant en œuvre les mesures disciplinaires en vigueur».

L'évolution des techniques de triche est liée aux moyens technologiques à disposition des élèves, mais pas seulement. «Certains bacheliers mettent seulement leurs noms sur la copie, la rendent et sortent avec les questions», explique un ancien bachelier. «Ensuite, ils vendent les questions à des proches de ceux qui écrivent encore. Ils répondent aux questions et communiquent avec les bacheliers». Phénomène d'envergure ou tricherie marginale, difficile à savoir. Les résultats des examens devraient être disponibles, après les délibérations prévues les 2 et 3 juillet, en se rendant sur la plateforme internet «taalim.ma ».

Le bac, et après ?

Avec ou sans triche, les candidats entament un tournant important dans leur vie. La question «et après ?» s'impose, mais la réponse n'est facile pour personne. Les jeunes ont-ils été bien orientés ? Ont-ils des perspectives ? Comme une de ses amies, Zakaria, lui, veut faire des études d'architecture. «Ou d'agronomie», ajoute-t-il.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com