Face à la presse ce dimanche 19 juin, Aziz Akhannouch, ministre marocain de l’Agriculture, et son homologue algérien Rachid Benaissa ont parlé d’une «possibilité de complémentarité» entre les agricultures des deux pays. Une complémentarité qui passe par des échanges fructueux «à plusieurs niveaux, scientifique, technique, de formation, de vulgarisation agricole et de contrôle phytosanitaire», a ajouté le ministre algérien.
Concrètement, cette coopération devrait se traduire par la mise en application des accords signés entre les deux pays, durant la visite du ministre marocain en Algérie. La première mesure concerne la protection et les échanges de végétaux, conformément aux normes internationales phytosanitaires. Deux autres conventions portent sur la recherche agronomique et sur la formation, la recherche et la vulgarisation agricole.
Elles se matérialiseront par la coopération entre les instituts nationaux de la recherche agronomique (Inra) du Maroc et d'Algérie. De même que par l'échange d'expériences et de formateurs dans le domaine de l'enseignement et de la formation professionnelle agricoles. Autre volet, la mise en place de stratégies et d'orientation en matière de recherche agronomique, ainsi que la multiplication des échanges et consultations en matière de vulgarisation agricole.
Des débouchés énormes
La signature de ces accords intervient moins de deux mois après la signature d’un mémorandum d’entente entre les ministères des deux pays. Deux pays qui ne manquent pas d’atouts dans le domaine de l’agriculture. L'agroalimentaire en est un exemple. Non seulement, le commerce peut être formalisé, mais les complémentarités entre le Maroc avec ses réserves d'eau, l'Algérie avec l'abondance de sources d'énergie, pourraient être mises à profit. Sans parler du savoir-faire tunisien en matière de procédés agro-alimentaires.
Pour les dattes, les olives, le lait de chamelle, une plus grande valeur ajoutée pourrait être atteinte. Avec des modes de consommation semblables, de nouveaux débouchés s'ouvriraient aux opérateurs agro-alimentaires et d'importantes économies d'échelle pourraient également être réalisées.