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Grand Angle

Décès de Kamal Ammari : « Les violences infligées sont la cause […] qui mènera à sa mort »

Jeudi à Rabat, l’Observatoire marocain des libertés publiques ainsi que le Médiateur pour la démocratie et les droits de l’homme ont présenté le rapport de leur enquête menée à Safi, pour que lumière soit faite sur les conditions du décès de Kamal Ammari. Ce militant du mouvement du 20 février est décédé le jeudi 2 juin, à Safi, après avoir été tabassé par les forces de l'ordre quatre jours plus tôt.

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Temps de lecture: 3'

Le contenu du rapport est troublant. Les témoignages rapportés par le rapport concordent. Les intervenants sont unanimes : Kamal Ammari a bel et bien été tabassés par huit éléments de la police et de la BLIR (Brigade légère d’intervention rapide), pendant «7 minutes» non-stop. Kamal el Ammari, qui comptait participer à la manifestation du 29 mai à Safi, dimanche à 17h avant d’aller à son travail à 20h, a été abordé par les éléments de la police qui lui ont demandé s’il faisait partie du Mouvement du 20 février. Question à laquelle il a répondu «oui» spontanément. Ensuite, tout est allée très vite, sous les yeux ahuris de plusieurs manifestants et simples badauds qui ont témoigné dans ce rapport.

Plusieurs manifestants ont été appréhendés, kidnappés et séquestrés, toujours selon des témoignages qui se rejoignent, passés à tabac dans des véhicules banalisés et non-banalisés, puis jetés pour la plupart à plusieurs kilomètres plus loin de cercle urbain de Safi. Les manifestants ont été délestés de leurs cartes d’identité nationales, leurs téléphones portables et les effets personnels qu’ils avaient sur eux. Abderrahim Zoubida, membre du comité de soutien du mouvement à Safi raconte que «à bord de trois voitures, on est allés chercher les manifestants qui ont été kidnappés. On a trouvé le premier près de la région de «Lalla Fatna». Quelques kilomètres plus loin on tombe sur une autre victime dans un état indescriptible : Il avait les dents cassées, une côte brisée et il n’arrivait pas à marcher…».

Feu Kamal, comme beaucoup d’autres «craignait de se faire arrêter s’il allait à l’hôpital. On a essayé de le soigner à la maison» raconte son frère aux enquêteurs. Selon le rapport «la crainte de se faire arrêter s’il se dirigeait à l’hôpital est justifiée par les témoignages ainsi que les photos de la présence policière à l’hôpital». Abdellah Lemâachi, membre du Mouvement du 20 février, section Safi affirme «qu’on lui a refusé un certificat à l’hôpital Mohamed V qui était rempli d’éléments de police en civil». Mustapha Sandia membre d’ATTAC et également membre de la section safiote du mouvement rapporte que «90 jeunes ont réussi, grâce à la pression, à obtenir des certificats médicaux attestants coups et blessures qu’on leur avait refusé initialement». Kamal Lahbib, membre de l’équipe ayant mené l’enquête à Safi et militant des droits de l’homme soulignait jeudi «la responsabilité des hôpitaux publics, transformés à l’occasion en commissariats».

L’OMLP et le Médiateur dénoncent l’absence «d’éthique» des forces de l’ordre ainsi que de l’équipe de l’hôpital Mohamed V qui n’ont pas su apporter les soins nécessaires aux victimes de violences. La détérioration du matériel dans les hôpitaux est également soulevée. Selon le rapport, la causalité entre la violence subie par Kamal Ammari et son décès est évidente : «les coups et violences injustifiées infligées à Kamal Ammari […] sont la cause directe de la dégradation de sa santé qui mènera à sa mort». Les proches et amis du défunt attestent qu’il était bien portant et brandissent son emploi comme agent de sécurité dans le port de Safi comme une preuve indéniable. «Mon fils n’a jamais mis les pieds dans un hôpital. Mon fils a été tué […] il faut arrêter la supercherie» se révolte la mère de Kamal Ammari.

L’équipe d’enquêteurs qui a interpellé pour témoignages des acteurs associatifs, politiques et syndicalistes de la ville, famille, témoins et victimes de violences regrette le refus du directeur régional de la sureté nationale de les recevoir en temps voulu. L’équipe n’a été contacté que le jour du retour à Rabat le «lundi 6 juin quand on s’est assuré qu’on (l’équipe) était à 60km de Safi» sur la route du retour à Rabat.

Un martyr malgré lui!
Auteur : Wiser
Date : le 18 juin 2011 à 18h00
Le défunt a belle et bien été tabassé par les force de l'ordre et a succombé quatre jours plus tard, on devant deux acteurs criminels, d'un coté la police et de l'autre ceux qui l'ont délibérément laissé souffrir à sa maison; certainement des gens qui cherchaient une icône de martyr pour être une preuve à l'appui destinée pour les médias étrangères, seulement voilà ils sont devenu eux aussi complices qui devront être poursuivi eux aussi pour complicité et non assistance à un blessé! Le complice n'est d'autre que sa famille et les Yassinistes, hélas!
Cretin
Auteur : Mehdi1999
Date : le 18 juin 2011 à 16h19
Il y a un Jeune de mort et tu nous parle de momo6 ?
Dernière modification le 18/06/2011 16:37
vive le maroc
Auteur : mallet
Date : le 18 juin 2011 à 10h33
vous etes des ##### a manifesté pour rien vous croyez que ç la libye ou tunisie ou egypte etc ....vous avez tous sque vous voulez au maroc et vous foutez la merde vous savez pas pourquoi vous manifesté et nous avons un roi que allah le protege qui fait que du bien au pays alors reflechissez avant de faire quoi qseu soi /allah al watan al malik et viva le maroc
Dernière modification le 18/06/2011 16:38
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