Le «Marrakech du rire» (MDR) lancé à l’été 2010, avait connu un certain succès. Il revient cette année dans un contexte complètement différent, marqué par l’attentat de l’Argana, qui a fait 16 victimes, et 21 blessés. Jamel Debbouze, a annoncé ce mardi que l’évènement serait maintenu, en dépit du contexte difficile qui prévaut dans la Ville ocre. C’était lors d’une conférence de presse à Paris.
«Il n’y a pas d’autres alternatives que de continuer à vivre», c’est en clair le message que va essayer de faire passer le comédien, lors de son festival. Conscient des répercussions que cet attentat pourrait avoir, notamment sur le tourisme, Jamel a déclaré à la presse : «J’ai envie de dire à tous les gens de continuer à aller au Maroc (…) C’est un accident (l’attentat, ndlr) donc il faut le prendre comme tel et ne pas sanctionner les Marocains et le Maroc».
Jamel compte donc montrer l’exemple. «J’étais atterré, effondré (…) C’est le café où je vais le plus souvent, c’est là où j’emmène tous mes amis. Mon frère y était un quart d’heure avant l’explosion», a-t-il déclaré à Europe 1. «Les Marocains sont des gens formidables qui n'ont pas à payer les lourdes conséquences de ces actes inqualifiables», a-t-il poursuivi, rapporte l’agence Associated Press (AP).
Le MDR 2011 sera surtout un grand message de soutien à l’ensemble des Marocains. «Ce qui s'est passé nous a motivés pour continuer à soutenir les artistes, l'humour et les Marocains», a-t-il déclaré. Il a même précisé que «Français, Marocains, Américains, nous sommes tous dans le même état d'esprit face au terrorisme: on est meurtris mais on n'a pas d'autre alternative que de continuer à vivre».
Pour l’aider à faire passer son message, Jamel sera accompagné à Marrakech, de grands noms de l’humour en France, dont Florence Foresti, Patrick Timsit, Omar et Fred, ainsi que des jeunes talents du Jamel Comedy Club. Petite nouveauté, le MDR s’associera cette année au festival d’art de rue Awaln’Art, qui connaitra la participation d’une centaine d’artistes venus des quatre coins du monde. Au programme, des spectacles, une parade, de bouffées de rire, juste ce qu’il faut, pour redonner sa joie habituelle, à une ville meurtrie.