C’était la panique ce vendredi matin à Madinat Al Irfane à Rabat. Etudiants sahraouis et forces de l’ordre étaient aux prises dans une véritable soulèvement. Bilan des échauffourées déclenchées vers 9h du matin : des blessés parmi les étudiants sahraouis, mais également des dégâts matériels. Des devantures d’établissements et de l’administration de la cité universitaire Souissi I ont été incendiées, ainsi que des voitures, des abribus et poutres du Tramway. Le calme était de retour dans l’après midi, mais la tension reste palpable.
Altercation mortelle
La mort d’un étudiant sahraoui jeudi soir, a mis le feu aux poudres. Abbad Hammad, 25 ans, a été mortellement poignardé hier soir près de la cité universitaire par des jeunes non encore identifiés. Difficile pour le moment de savoir quelles sont les causes réelles de cette bagarre fatale.
Selon la MAP, «la victime était en état d'ébriété en compagnie d'un ami lorsqu'il a tenté d'harceler une fille». Cette dernière, ajoute toujours l’agence officielle, aurait demandé assistance auprès de ses amis qui ont eu une altercation avec les deux jeunes [la victime et son compagnon] «au cours de laquelle Abbad Hammad a été mortellement poignardé à l’aide d’un couteau». Il a succombé à ses blessures à son transfert à l’hôpital, précise la MAP.
«calme et posé»
La victime était réputée «calme et posée», nous explique pour sa part, un étudiant résidant à la cité universitaire Souissi I, sans être en mesure de se prononcer sur les causes exactes de l’altercation qui a conduit à la mort de l’étudiant sahraoui. La police judiciaire vient d’ouvrir une enquête. L’auteur du crime est recherché et sera livré à la police, selon une source sécuritaire.
Madinat Al Irfane est le théâtre par excellence d’affrontements entre étudiants sahraouis et forces de l’ordre. Les étudiants de la «ville du savoir» sont presque habitués à ce scénario qui se répète au moins une fois dans l’année; notamment lors des manifestations d’étudiants sahraouis.
Une vidéo des échauffourées