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Grand Angle

Grâce royale pour 190 prisonniers politiques : Un geste important mais jugé insuffisant

Mohammed VI a gracié 190 prisonniers politiques, aujourd'hui, jeudi 14 avril. Parmi eux, comptent des détenus incarcérés dans l’affaire du réseau du belgo-marocain Belliraj et des militants des droits de l’Homme. Cette décision intervient suite à la requête du Conseil national des droits de l’Homme. Pour certaines associations des droits humains, il s’agit non seulement d’une décision tardive, mais aussi insuffisante. Elles demandent à ce que toutes les autres victimes de procès inéquitables soient à leur tour libérées.

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Mustapha Moâtassim grâcié
Temps de lecture: 2'

Mustapha Moâtassim, chef du parti dissout en  2008, Al Badil Al Hadari (Alternative civilisationnelle), et six autres détenus dans l’affaire du réseau Belliraj, mais également Chakib El-Khyari, militant des droits de l’Homme, figurent parmi les 190 prisonniers politiques que le roi vient de gracier, aujourd'hui même, jeudi 14 avril. Tamek et ses codétenus figurent également sur la liste, ainsi que 14 autres personnes qualifiées de «salafistes».

Cependant, seuls 96 de ces 190 prisonniers graciés vont sortir de prison. Les autres ont seulement vu «leurs peines diminuer substantiellement», a fait savoir une source du ministère de la justice à l’AFP. Le Français Pierre Robert, accusé d'avoir commandité les attentats de Casablanca en mai 2003 et condamné à perpétuité en septembre de la même année, n'a pas bénéficié de la grâce royale. Selon Mohammed Sebbar, secrétaire général du CNDH, son cas est cependant «en cours d'examen pour une éventuelle grâce».

Satisfaction mesurée

Cette nouvelle en réjouit plus d’un au Maroc, à commencer par les graciés et leurs familles. Mustapha Moâtassim à affirmé que «les petits de cette nation sont ses grands experts», faisant allusion au Mouvement du 20 février. «Je souhaite la libération de tous les détenus condamnés injustement. C'est une nouvelle page à un moment où le Maroc se réconcilie avec lui-même», a, pour sa part, estimé Mohamed Merouani, qui faisait partie des personnes emprisonnées pour leur supposée appartenance à des réseaux «islamistes».

La présidente de l’Association marocaine de défense des droits humains, Khadija Ryadi, «félicite d’abord les prisonniers et leurs familles» avant de marteler que «c’est une décision qui a beaucoup tardée» étant donné «les procès inéquitables dont ces personnes ont été victimes». Pour le mouvement Ald Wal Ihsane, également, la décision est importante mais tardive. «Réparation doit être faite», réclame Fathallah Arselane, son porte parole.

Le politologue Mohammed Darif parle à son tour «d’une mesure partielle» qui n’est que le «premier pas vers» le terme du dossier des «salafistes» et vers la nouvelle impulsion donnée au royaume par le souverain à travers son discours du 9 mars dernier.

bon
Auteur : elkhayati
Date : le 17 avril 2011 à 15h59
la liberation de ces gens est une bonne chose mais la maniére est quand meme discutable.
la grace en elle meme n'est pas une reconnaissance de leur innocence,c'est meme le contraire.
juridiquement parlant ils restent coupable et c'est dommage.
remettre la justice à l'endroit!!!
Auteur : amazing crisis
Date : le 16 avril 2011 à 18h36
SA majesté le roi edicte des lois ;Mr le ministre de la justice , le parlement essaie de les appliquer,d'autres résponsables abusent de leurs pouvoirs,au lieu de protéger le citoyen;comment voulez vous que ces gens imbus de leur personne;corrompus fassent evoluer notre pays? j'ai envoyé à plusieurs reprises des documents à MR le ministre de la justice pour dénoncer :MR mohamed abdnabaoui;qui met des gens en prison pour le compte de lahcen ben darkaoui baron de la prostitution à marrakech.tout cela en vain.la honte.
De qui se moque t-on ...
Auteur : ibn_batouta
Date : le 15 avril 2011 à 10h24
La justice marocaine souffre d'une schizophrénie, d'abord elle emprisonne injustement une personne et puis si cette personne se tient tranquille, ne fait pas de vague et suivant le climat politique et l'humeur du pouvoir ALORS ET SEULEMENT à ce moment là, elle pourrait espérer se faire libérer non pas comme étant un innocent broyé par les tribunaux mais uniquement en tant que brebis égaré que le pouvoir à remis sur le droit chemin.

Le système juridique marocain est une vrai mascarade. Il faut la réformer de A à Z => soit on est innocent et donc pas de prison ou alors on est coupable est donc la peine devrait être exécuter.
c'est loin d'être assez
Auteur : raziboulettes
Date : le 15 avril 2011 à 10h08
pour redonner aux marocains confiance en la justice de leur pays en la rendant plus juste et égalitaire. Avant un tel énorme chantier, des gestes indispensables comme celui-ci doivent se reproduire fréquemment et accompagnés de réparations, d'excuses, de révision qui jettent les vrais coupables en prison et de préference les gros gibiers ... ce n'est que comme celà que le peuple surmontera son traumatisme, regagnera confiance et espoir et la sincérite sera démontrée. Sinon tout le monde sait où l'on est ...
justice à l'envers!!
Auteur : azouz des bois
Date : le 15 avril 2011 à 09h22
personne ne crois dans la justice marocaine c'est celui qui denonce les exaction qui se trouve en prison les gradé de l'armée des trafiquanst de drogue a grande echelle les juges sont complice;;enfin c'est le pays de l'injustice!!!
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