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Grand Angle

Union africaine : Pourquoi le Maroc a boudé la réunion du Conseil de paix et de sécurité ?

Lundi 20 mars, l’ancien siège de l’Union africaine dans la capitale éthiopienne a abrité une réunion du Conseil de paix et de sécurité consacrée au Sahara occidental. Le Maroc a préféré sécher la rencontre. Sur la question du Sahara, le CPS est loin d’être un exemple de neutralité.

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Le Maroc a boudé la réunion, hier à Addis-Abeba, du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Un état de fait prévisible, comme nous l'explique une source au Sahara : «L’adhésion à l’organisation continentale ne signifie pas pour autant une reconnaissance de la part du royaume d’un quelconque rôle de l’UA dans la solution du différend territorial du Sahara occidental. Rabat a toujours privilégié les efforts des Nations Unies en vue d'un règlement pacifique de cette question.» A ce facteur s’ajoute «le flagrant parti pris du Conseil. L’instance présidée par l’Algérien Ismail Charki est loin d’être un exemple de neutralité pour examiner convenablement la question du Sahara», a-t-elle ajouté.

«Par ailleurs, accepter l’ "invitation" d’une structure aussi impartiale que le CPS, équivaudrait à consentir de se mettre dans le box des accusés, à donner du crédit aux thèses de l’autre partie et du coup endosser toutes les accusations émanant du Polisario, de l’Algérie et de l’Afrique du sud ainsi que l’envoyé de l’Union africaine au Sahara Joaquim Chissano», poursuit notre interlocuteur.

Sur Twitter, le Conseil a «fermement condamné les violations des droits de l’Homme» au Sahara

La réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, qui s’est transformée en procès contre la présence marocaine sur le terrirtoire, «a fermement condamné les violations des droits de l’Homme commises par le Maroc au Sahara occidental», a écrit le CPS sur son compte Twitter.

Il a également demandé -toujours via gazouillis- aux Nations Unies de renouveler le mandat de la Minurso pour une année supplémentaire dans la province. Néanmoins, l’instance n’a pas réclamé l’élargissement des prérogatives de la mission à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara, comme cela était de rigueur avant l’adhésion du Maroc à l’Union africaine.

Le Polisario a pris part à la réunion du lundi 20 mars avec une forte délégation conduite par deux «ministres» : celui des Affaires étrangères, Mohamed-Salem Ould Salek et le chargé des questions africaines, Hamdi El-Khalil Meyara. 

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