Le Mouvement du 20 février avait dit non, mais eux avaient dit oui aux sollicitations de la CCRC. Pourtant, à quelques 72 heures de la rencontre, les jeunes du Mouvement qui avaient décidé de se présenter devant la Commission risquent à leur tour de faire faux bond à Menouni. A moins qu’ils ne reviennent sur leur position. Et pour cause, la rencontre, dont ils veulent qu’elle soit retransmise en direct à la télévision risque de ne pas l’être.
La Commission a fait savoir aux jeunes que cette retransmission en direct ne relève pas de ses pouvoirs, mais plutôt de la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle) et des chaînes de télévisions. Pis, a-t-elle rappelé aux jeunes : toutes les audiences avec les parties et autres organisations syndicales, se sont jusque-là déroulées en huis clos. Donc hors de question qu’ils fassent l’exception.
Le doute chez les jeunes
Une intransigeance qui a jeté le trouble chez les jeunes. Certains tiennent à aller retransmettre leurs propositions à la CCRC, alors que d’autres continuent d’exiger un débat public. Montassir Sakhi, membre actif des jeunes du 20 février à Salé, très déterminé au début à aller voir Menouni, dit «hésiter» à présent sur la résolution à prendre. Car, plus préoccupé à «garder la cohésion» du ce groupe du Mouvement. La réunion prévue ce mercredi soir sera l’occasion pour se décider.
Le niet des chaînes publiques
Même si la Commission cédait sur cette exigence, il n’est pas sûr que tel soit le cas au niveau des chaînes publiques (2M et Al Oula). A la première chaîne, on ne voit plus de mal à «inviter les jeunes sur le plateau du journal télévisé» confie Mohammed Aït Lachguer, rédacteur en chef, mais il exclut toute idée de couvrir le débat en direct. Se justifiant par le mode de fonctionnement de la Commission qui ne permet que de prendre des déclarations avant ou après les auditions. Même son de cloche à 2M où l’on évoque également l’exigence de respecter les règles édictées par la Commission de Menouni. Aux jeunes donc de se décider s’ils vont faire des concessions ou tout simplement renoncer à la rencontre avec la Commission.