Les cafés devront désormais payer une redevance pour les droits d’auteurs des chansons et clips diffusés dans leur établissement, rapporte l’agence espagnole EFE. Cet avis fait l’objet d’une campagne systématique, qui a débuté hier, annoncée par le directeur général de Bureau marocain du droit d'auteur (BMDA) Ismael Menkari.
D’autres établissements tels que les hôtels, les bars, les restaurants, les cliniques et les salons de coiffure sont également concernés. Bien que l'obligation de payer des redevances existe depuis des années, le BMDA a commencé il y a seulement deux mois une campagne systématique d'avis à tous ces établissements publics.
Le BMDA estime que ces derniers doivent environ 2 milliards de dirhams (environ 200 millions d'euros) de droits d'auteur impayés en ne comptant que les auteurs marocains. Un délai de 15 jours (renouvelable une fois) leur a été signalé pour rattraper tous les arriérés de paiement, à défaut, ils seront signalés à la justice.
Selon Ismael Menkari le paiement des droits d'auteur au Maroc est très inégal : les hôtels de plus de trois étoiles paient autant que les discothèques ou les boîtes de nuit. Les cafés moyens n'auraient à payer que 2000 dirhams par an.
Le directeur a déclaré ne pas connaître le nombre total de cafés dans le pays, mais a déclaré que 1200 sont identifiés rien qu'à Rabat alors qu'ils sont 2000 à Marrakech.
L'idée de la propriété intellectuelle est encore émergente au Maroc, où des copies illégales de disques, de films ou de livres qui sont vendues en toute impunité.