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Grand Angle

E-gouvernment : L'administration marocaine se dématérialise

Le e-gouvernement réalise la mise en place de 89 téléservices d’ici 2013. En 2010, 25 projets étaient opérationnels dont 6 des 15 projets phares. Le comité interministériel pour la mise en place de ses téléservices, présidé par le Ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, espère mettre en place 15 nouveaux portails d’ici la fin de l’année. Omar Lamrini, directeur du E-gouvernement, explique le processus actuellement à l’œuvre.

Publié
www.passeport.ma
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Yabiladi.com : Vous annoncez que certains portails sont déjà actifs, mais lorsque l’on s'y penche de plus près, on constate que certains sites demandent à l’usager de se déplacer en personne auprès de l’administration.

Omar Lamrini : Certains services, comme obtenir sa CNI, ne seront jamais dématérialisés pour des raisons de sécurité nationale. Par contre, il y a effectivement des cas où, même si une partie du service est dématérialisée, une autre exige encore des documents papiers. Par exemple, la commande publique (appel d’offre des administrations) est aujourd'hui dématérialisée sauf l’attestation de régularité de la CNSS. Ces documents sont encore en format papier. Il n’est pas envisageable d’attendre que le processus d’informatisation soit arrivé à son terme dans chaque administration pour mettre en œuvre un téléservice comme la commande publique. L’avancement des projets est donc progressif et parallèle.

Quel est le pouvoir de votre comité de pilotage dans le processus d’informatisation de l’administration dont dépend l’avancement de la quasi-totalité des téléservices ?

En tant que structure de pilotage du e-gouvernement, nous n’avons pas nécessairement le pouvoir d’imposer des directives. Le comité interministériel définit la stratégie et le comité de pilotage suit l’avancement des projets et propose une assistance à la maîtrise d’ouvrage aux administrations qui en ont besoin. De la sorte, nous pouvons promouvoir, avoir un effet d’entraînement dans le processus d’informatisation.

L’un des gros dossiers du e-gouvernement est la modernisation de l’Etat civil. Depuis 2009, 4,5 millions d’actes ont été numérisés pour la région de Casablanca. En trois ans, 40,5 millions restent encore à numériser sur l’ensemble du Maroc. Pensez-vous réellement avoir fini en 2013 ?

Casablanca est seulement un projet pilote lancé pour expérimenter l’ensemble de la chaîne de scans des registres d’état civil et de contrôle. Il est normal que les projets pilotes prennent plus de temps que la généralisation. A Casablanca, une société spécialisée a été engagée avec près de 800 personnes affectées à ce travail. Dans les années à venir leur nombre sera beaucoup plus important pour l'ensemble du pays. Nous pourrions même prendre de l'avance.

89 téléservices d’ici 2013, cela suppose autant de portails internet. Ne craignez vous pas de perdre les usagers dans ce dédalle ?

En mettant en pratique ces projets nous avons parfois été amenés à fusionner plusieurs d’entre eux. Aussi, la création d’entreprise en ligne est l’un des rares cas de guichet unique. Celui qui voudra créer son entreprise se rendra sur un seul portail. Derrière, la demande générale sera distribué de façon segmentée à chaque administration concernée (ministère de la Justice, CNSS...). Nous allons aussi réaliser un «one stock shop», c'est-à-dire un seul site qui réunira tous les téléservices pour éviter d’avoir une panoplie de portails.

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