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Grand Angle

Le Maroc et l'Ile Maurice cassent les plans du Zimbabwe pour l’élection du secrétariat général de l’OMT

Au grand dam du ministre zimbabwéen du Tourisme, le Maroc compte présenter son candidat à l’élection du secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme. Le ministre du dictateur Robert Mugabe crie à la trahison.

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Walter Mzembi, ministre zimbabwéen du Tourisme. / DR
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Le Maroc et l’île Maurice s’opposent à la candidature du ministre zimbabwéen du Tourisme, Walter Mzembi au poste de secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Les deux pays prévoient de présenter leur propre candidat à l’élection. Celle-ci devrait se dérouler en mai prochain.

Une décision qui a fait sortir de ses gonds le responsable zimbabwéen, rapporte un média local à Hararé. Il voit son ambition de succéder au Jordanien Taleb Rifai, qui a passé huit années à la tête de l’OMT, sur le point de tomber à l’eau, d’autant qu’il avait reçu en septembre dernier l’appui de l’Union africaine et des membres de la Communauté du développement de l’Afrique australe (SADC). Le dernier groupement continental est dominé par Pretoria.

La communauté internationale prête à faire un cadeau au dictateur Mugabe ?

Ne faisant pas dans la dentelle, Walter Mzembi a traité le royaume et l’île Maurice de pays «intolérants» et «égoïstes», estimant que par leurs gestes, ils «brisent ainsi l’unité» de la proposition du continent.

La colère du ministre zimbabwéen est, en partie, compréhensible. Mais au-delà de la reconnaissance de Hararé de la «RASD», la candidature de Walter Mzembi pose un sérieux problème non pas au Maroc, mais au reste des Etats de l’ONU.

En effet, la communauté internationale est-elle disposée à accorder un titre aussi prestigieux qu’est le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme à un ministre du dictateur Robert Mugabe ? ce dernier dirige le pays d’une main de fer depuis trois décennies - sans compter les années pendant lesquelles il a occupé le poste de Premier ministre (1980-1987).

En janvier 2016, l’Union européenne avait adopté une batterie de sanctions contre le régime de Mugabe, décrétant un «embargo sur les armes» et surtout des «restrictions d’entrée et de transit des principaux responsables de violences politiques sur le territoire de l’UE et un gel de leurs avoirs au sein de l’UE». Sans compter la «suspension de la coopération» entre les deux parties, à l’exception des programmes destinés à la population.

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