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Grand Angle

Le Maroc peine à attirer les talents selon le classement GTCI

Le Maroc ne s’attire guère les faveurs des cerveaux étrangers. L’indice mondial de l’attrait des talents, dont les résultats viennent d’être publiés, atteste certes des efforts entrepris par le royaume, mais souligne surtout qu’ils sont loin de suffire. Détails.

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L’indice mondial de l’attrait des talents atteste, certes, des efforts entrepris par le royaume, mais souligne surtout qu’ils sont loin de suffire. / DR
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Le talent couplé à la technologie. C’est le thème qu’a choisi l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) pour l’édition 2016-2017 de son indice mondial de l’attrait des talents (GTCI), publié en partenariat avec le groupe suisse Adecco, spécialisé dans les solutions en ressources humaines et l’Institut du leadership en capital humain (HCLI), basé à Singapour.

Cette année, 118 pays ont été répertoriés (109 l’an dernier), répartis entre six piliers subdivisés en 14 sous-piliers, lesquels contiennent 65 variables. Ils se sont également vu attribuer une note sur 100. L’objectif est d’évaluer leur capacité à attirer et retenir les talents étrangers hautement qualifiés.

Le classement est dominé par la Suisse (74,55), Singapour (74,09) et le Royaume-Uni (69,40), tandis que le Zimbabwe (27,45), le Burkina Faso (27,45) et Madagascar (26,55) sont relégués aux trois derniers rangs.

Le Maroc, quant à lui, est classé dans la région «Afrique du Nord et Asie de l’Ouest» et dans la famille des «pays à revenu moyen inférieur». Il glane la 96e place - soit un déclassement de trois rangs par rapport à l’an passé - et récolte une note de 35,09 points (44,4 en 2015). A l’échelle régionale, le royaume occupe la 17e position (15e en 2015). Il est détrôné par la Jordanie (58e), son voisin tunisien (77e) et par l’Egypte (88e), mais devance l’Algérie (107e). Comme l’année dernière, les Emirats arabes unis (19e), le Qatar (21e) et Israël (25e) tiennent le haut du pavé.

Des efforts entrepris loin d’être suffisants

Le premier pilier, «Enable», reflète l’étendue sur laquelle les environnements de réglementation, de marché et d’affaires génèrent un climat propice au développement des talents. Dans cette catégorie, le Maroc est 97e (94e en 2015) et obtient la note de 43,35/100.

Les trois autres piliers se focalisent sur les trois leviers de compétitivité des talents tels qu’ils sont définis par les auteurs du rapport. Ils portent sur l’attrait («Attract»), le développement («Grow») et la capacité à retenir («Retain») les cerveaux. Là encore, la courbe remonte peu ou prou. Ainsi, le royaume est 101e (39,50) dans le premier indicateur (89e en 2015), contre 99e (32,05) et 73e (45,71) dans les deuxième et troisième (99e et 73e en 2015).

Les deux derniers piliers permettent de décrire et mesurer la qualité des talents dans un pays, celle-ci résultant des politiques, des ressources et des efforts entrepris par chaque Etat. En matière de compétences internationales («Global knowledge skills»), le Maroc reçoit sa plus mauvaise note - 12,20/100 - et figure sans surprise en bas du classement à la 106e place (93e en 2015). Enfin, en termes de compétences professionnelles et techniques («Vocational and technical skills») : le royaume est 116e (99e en 2015) pour une note de 23,17/100.

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