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Grand Angle

Maroc-France : L'avenir du partenariat économique sécurisé ?

Avec les tensions qui sévissent dans le monde arabe et le mouvement du 20 février, les investisseurs français ont voulu s’enquérir de l’état de l’environnement économique marocain. Une occasion que les dirigeants marocains ont saisie pour mettre en avant les opportunités d’investissement, sans toutefois cacher les réalités politiques et économiques du pays.

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Les chefs d’entreprises françaises et marocaines se sont retrouvés à Paris dans le cadre d’une rencontre-débat, qui avait pour thème : «Réformes et croissance, où en est au Maroc?». Etaient présents à cette rencontre, le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et une délégation ministérielle marocaine composée de six ministres, rapporte la MAP.

La délégation marocaine s’est appuyée sur les réformes annoncées par le Roi Mohammed VI le 9 mars dernier et sur la stabilité dont jouit le pays. Elle a ainsi présenté, aux entrepreneurs français, les opportunités d’investissements. A cet effet, la délégation marocaine a tenu à informer les partenaires français sur les réalités économiques du pays, rapporte le quotidien économique Les Echos Quotidien. Entre autres, le ministre du Tourisme, Yassir Zenagui, a indiqué que le Maroc n’a pas tiré profit des crises égyptienne et tunisienne, relevant que les modèles et marchés des trois pays sont différents.

Ils ont insisté sur certains points…

Les investisseurs français, à la recherche d’un environnement davantage favorable au succès de leurs affaires, ont insisté sur quelques points.

L’informel : La présidente de du MEDEF, Laurence Parisot demande l’élimination de «la concurrence déloyale de l’informel». En réponse à cela, le ministre des Affaires générales, Nizar Baraka est revenu sur la batterie de mesures, élaborée par le gouvernement pour lutter contre l’informel, qui concerne «60% du tissu économique». Il a évoqué notamment,  «l’allègement de la fiscalité des TPE en ramenant l’IS de 30 à 15%». Cela se ferait par la réduction des charges patronales et salariales et le financement de la formation via un fond de garantie pour la période d’exploitation.

La corruption : Le ministre de l’Économie et des Finances, Salaheddine Mezouar a tenté de rassurer l’assistance. Reconnaissant que la corruption existe au Maroc, il a noté que le pays est beaucoup plus sujet «à une petite corruption de 1 à 2 euros sur la plan local». Il préconise une grande sensibilisation des citoyens, pour résoudre le problème. M. Baraka a rebondi en rappelant qu’un décret portant sur la protection du dénonciateur est en cours de signature.

La formation : Les investisseurs français ont également insisté sur la nécessité d’une formation des cadres adaptée aux besoins de l’entreprise. Dans une interview accordée aux Échos quotidien, Jean-René Fourtou, président de Vivendi considère que c’est une «priorité». Il a soulevé le fait que les entreprises françaises au Maroc souffrent du manque de ressources humaines qualifiées, alors que le taux de chômage au Maroc est énorme.

L’économie de rente : Un point qui a particulièrement intéressé les investisseurs du secteur de la pêche. Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime a rappelé que le Maroc n’accorde plus des «permis de rente sur la mer», rapporte l’Économiste. Le secteur travaille désormais sur des «appels d’offres avec cahiers de charges, comprenant des équipements de terre», a ajouté le ministre.

Autant d’échanges qui ont animés cette rencontre, à laquelle près de 350 entreprises françaises ont pris part. Il ne reste plus que la concrétisation des investissements, en espérant que cela aboutisse également à la création d’emplois… En novembre 2010, la CGEM avait avancé le chiffre de 2,5 millions d'emplois à créer en l'espace de 10 ans.

CAHNGER DE COMPORTEMENT
Auteur : jeremiah
Date : le 25 mars 2011 à 18h32
Toute évolution mêlée à des mensonges est une dévolution.

Les entrepreneurs français ne sont pas dupes. Ils connaissent bien notre pays. Raconter que la corruption ne se fait qu'à une échelle basse voire très basse c'est prendre ces gens pour des cons.

Plus que vous soyez sincères avec eux plus ils pourraient avoir une meilleure confiance qui aboutirait à des résultats concrets..

Ces dix dernières années, combien d'entrepreneurs étrangers avaient jeté l'éponge et partis ailleurs..........

A Bon entendeur
le plein emploi
Auteur : ayoubsabr
Date : le 25 mars 2011 à 16h29
… En novembre 2010, la CGEM avait avancé le chiffre de 2,5 millions d'emplois à créer en l'espace de 10 ans.

juste ce qu'il faut pour avoir le plein emploi-cad plus de chômage- avec 250 milles arrivées sur le marché de l'emploi chaque année , tous le monde trouvera donc du travail.
Le bilan est pour 2020 .La CGEM en saura comptable.

Ben Ali avait proposé la même chose début Janvier 2011
mépris
Auteur : ayoubsabr
Date : le 25 mars 2011 à 16h18
La corruption : Le ministre de l’Économie et des Finances, Salaheddine Mezouar a tenté de rassurer l’assistance. Reconnaissant que la corruption existe au Maroc, il a noté que le pays est beaucoup plus sujet « à une petite corruption de 1 à 2 euros sur la plan local ».
C'est du mépris pour le peuple : c'est les petits gens qui sont corrompus au Maroc tous le monde le sait ..........; l'élite est honnête .........alors pourquoi le peuple est dans la rue ?
Ha bon? 1 ou 2€ seulement ?
Auteur : momo12369
Date : le 24 mars 2011 à 21h24
Allons M Le ministre de l’Économie et des Finances soyons sérieux, la corruption dont soufre les marocains n'est pas de l'ordre de 1 ou 2 €, mais plus que ça, si les entrepreneurs ont soulevés ce problème c'est que vraiment il y problème sérieux de ce coté là, ont perd de sa crédibilité on ignorons la réalité, on a besoin de mesures sérieuses pour combattre cette gangrène et non de déclaration démagogique.
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