Le Maroc se prépare à adhérer à l’Union africaine. Le Conseil des ministres, présidé ce mercredi à Marrakech par le roi Mohammed VI, a adopté l’Acte constitutif de l’UA, signé le 11 juillet 2000 à Lomé au Togo, et le protocole additionnel, ainsi que le projet de loi portant approbation de la loi précitée.
Cette adoption n’est que la première étape d’un long processus. Elle devra être suivie, dans les prochains jours, de l’examen de la Charte de l’organisation panafricaine par les deux Chambres du Parlement. A cet effet, le souverain a donné ses instructions pour «accélérer» les procédures de validation.
L’élection du président de la Chambre des représentants avant Benkirane III
Ce qui ouvre la voie à la reprise des travaux de la Chambre des représentants après trois mois d’interruption. En cause, le blocage que connaissent les consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement. Le temps presse ; le prochain sommet de l’UA aura lieu les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba. Les élus ont deux semaines devant eux pour se mettre d’accord sur le nom du prochain président de l’hémicycle et adopter rapidement l’Acte constitutif.
Cette adoption conforte les cinq partis politiques (PAM, RNI, MP, USFP et UC) qui se préparent à la tenue de l’élection du président de la Chambre basse sans attendre la constitution d’une majorité gouvernementale. Après le communiqué du conseil des ministres de ce mercredi, le PJD et ses alliés de l’Istiqlal et du PPS se trouvent dans une position peu enviable.
Ils ne pourront s’opposer à une telle démarche puisqu'il y va des «intérêts suprêmes de la nation». Ils devraient donc participer à l’opération de vote et applaudir le futur président qui sera, de toute évidence, issu des rangs de l’opposition. Les cinq partis détiennent 205 députés sur un total de 395. Ce chiffre pourrait même être revu à la hausse si des défections avaient lieu dans les rangs de la Balance de Hamid Chabat.