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Grand Angle

PJD : Aftati refuse de se plier à l’injonction de Benkirane

Les relations entre Abdelaziz Aftati et Abdelilah Benkirane se corsent davantage. L'ancien député d'Oujda semble déranger le secrétaire général de la Lampe en causant des problèmes avec des parties influentes au pouvoir. En juin 2015, ce fut avec l'armée. Désormais, c'est avec Aziz Akhannouch.

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L'ancien député dit refuser de se soumettre aux ordres d'Abdelilah Benkirane lui enjoignant de se taire. / Ph. AIC PRESS
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Dans des déclarations à Yabiladi,, le très controversé Abdelaziz Aftati a salué le communiqué du chef du gouvernement désigné annonçant la fin des négociations avec Aziz Akhannouch et Mohand Laenser. «C’est la position de tous les démocrates. Le vol et le fait de s’emparer de la volonté des électeurs et des conclusions du scrutin du 7 octobre sont inacceptables. Il était nécessaire de mettre un terme à cette opération d’usure, d’épuisement et de chantage», a-t-il salué.

Compte tenu des derniers rebondissements, le retour aux urnes s'impose comme la solution appropriée au blocage, estime-t-il. En revanche, l’ancien député dit refuser de se soumettre aux ordres d'Abdelilah Benkirane lui enjoignant de se taire. Le secrétaire général «est libre de commenter une question comme il l’entend».

A sa manière, Abdelaziz Aftati n’a pas voulu prêter attention à la vive réprobation de Benkirane face à ses critiques contre Aziz Akhannouch, estimant que cette divergence de points de vue dénote une «vitalité au sein du parti (le PJD, ndlr). Néanmoins, on ne peut pas saisir le droit des gens à s’exprimer».

Une relation tendue

Samedi 7 janvier à Salé, à l’occasion d’une réunion interne de la Lampe, le secrétaire général de la formation islamiste s’était plaint des déclarations d’Aftati sur Akhannouch. Le lendemain matin, il présentait ses excuses au président du RNI.

Même si Benkirane a tout fait pour réduire Abdelaziz Aftati au silence, ce dernier continue de lui causer des problèmes avec des parties influentes au pouvoir. En juin 2015, le PJD l’avait sanctionné pour avoir visité, en compagnie de quelques citoyens, deux communes rurales de Jerada à la frontière maroco-algérienne, au grand dam de l'armée.

Il faut dire que les relations entre Benkirane et Aftati se sont nettement crispées ces cinq dernières années. Au congrès du parti en 2012, l’ancien député avait été écarté du secrétariat général. Une année plus tard, il avait subi le même sort, cette fois-ci au niveau de la section régionale de la formation à Oujda. Deux évictions qui l’ont empêché de se présenter aux scrutins du 4 septembre 2015 et du 7 octobre 2016. Cependant, il a réussi à placer son épouse en bonne position sur la liste nationale des femmes aux élections législatives et, par conséquent, remporter un siège à la Chambre des représentants.

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